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  • Regarder la vitrine du patissier avec envie

    La vie nous plongeant brutalement dans le monde de la neurochirurgie, c'est avec une certaine déception que je découvre ce milieu, ses méthodes, ses moyens.
    La confiance n'est pas là. J'ai le sentiment que dans ce domaine qui a besoin d'outils sophistiqués et couteux pour opérer et suivre les malades, l'argent fait cruellement défaut. C'est peut etre aussi question de "volume", une opérationdu cerveau ne representant que 10 % des opérations realisées par un neurochirurgien.
    Je surfe sur les sites américains et asiatiques (en anglais) et il me semble que nous sommes loin d'être au niveau.
    Déjà, le B.A BA des outils étant l'IRM, boum, on est à la queue des européens...et en dehors des normes de sécurité en équipement /habitant..
    Coté diversité des techniques chirurgicales, c'est pire. On essaie bien ici ou là quelques nouvelles machines comme le Cyberknife (une à Nancy, une autre à Lille, une troisième à Nice), la radiofréquence à la Timone à Marseille, ou d'autres techniques à Curie, mais j'ai le sentiment qu'on se disperse pour des raisons louables à priori (répartition géographique). Mais on imagine aussi que la compétence est affaire de retours d'expériences et de travail en équipe, et là je doute. Je doute également de la formation que nos experts peuvent avoir  (en anglais), la maitrise de ces engins ne devant pas se faire du jour au lendemain.
    A vue de nez (je ne trouve pas de rapports d'évaluation), j'ai l'impression qu'on a une bonne dizaine d'années de retard, vu qu'on fait ca encore "à l'ancienne" suivant des protocoles qui datnt des années 60.
    J'ai été le premier à applaudir quand Ralite a supprimé le secteur privé à l'hopital dans les années 80...mais aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on a nivelé le système par le bas et supprimé à qui le souhaite la faculté de vendre sa maison pour aller en secteur privé. Bien sûr, il y a les cliniques, mais dans le domaine de la neurochirurgie ou les investissements sont énormes, je pense qu'on demeure des petits artisans.
    Enfin, notre culture anti compétitivité nous empeche d'avoir des infos comparatives sur les établissements. Certes, les américains avec leur manie de faire des palmares et des classements dans tous les secteurs, y compris en médecine, utilisent ces arguments pour leur com....qui n'est peut etre que de la com..mais, ca existe.
    En tous cas, je regarde les sites de neuro chir des grands centres du monde, de Pittsburgh à la floride, Hong Kong ou autre avec envie, comme un pauvre...je me rassure en me disant que si j'etais américain et non fortuné je serai aussi dans la même situation...