Le soir, il sortait le chien.. tous les soirs, il sortait le chien, normal, un chien a besoin de sortir.. .dans les rues, pas un chat…chacun nichait dans son pavillon de banlieue…. fier de son coin de verdure, de son salon de jardin, de sa terrasse en pierre….
Un soir, il entendit derrière lui des bruits de petits talons, il ralentit le pas, retint le chien pour voir la dame le dépasser, sentir son odeur peut être….mais la dame ne le dépassa pas, pénétrant dans l’un des pavillons en meulière….la femme, jeune, jolie...il vit la lumière s’allumer au premier étage du pavillon puis la dame fermer les volets.. ça gambergeait dans sa tête, une femme seule dans un pavillon, jeune, jolie, vous imaginez, derrière les volets…
Alors, le lendemain, même heure, il revint avec le chien…la masse sombre du pavillon …puis les talons..la dame…la lumière.. les volets.. il voulait vérifier si elle vivait seule...comprendre, pourquoi seule...
Il y pensa la nuit, puis tôt le matin, sortit avec le chien…les volets toujours fermés..la lumière toujours allumée.. chaque jour, ainsi, il épiat…les volets, la lumière.. la nuit…le matin.. .le chien…toujours plus tôt.. la lumière toujours allumée…insomniaque, la dame, seule, jolie, pourquoi....peut être elle écrivait la nuit...mais le jour....alors, plus tard, savoir, quand elle partait .. la dame…les volets...la dame sortir du pavillon vers neuf heures…mais quand dormait elle...il faudrait sortir avec le chien encore plus tard, encore plus tôt....
Puis un jour, un matin, une ambulance, la dame, une autre dame plus vieille sur une civière…et puis, plus de lumière, les volets toujours fermés…la dame venait voir une vieille dame…sa mère peut être…
et l’homme, seul avec le chien, les autres jours, guetta les autres pavillons, on ne sait jamais…une autre dame, vraiment seule cette fois…