Hier soir, Arte diffusait une Femme sous influence, chef d'œuvre de John Cassavettes. Je trouve que ce film est l'un des rares à avoir aussi bien montré le côté destructeur des relations familiales, avec Scènes de la vie conjugales de Bergman.

John Cassavattes disait à propos de son film : « Les relations entre hommes et femmes sont fixées dans nos instincts, dans nos cerveaux, de façon permanente. (...)
Le problème principal de Mabel (interprétée par Gena Rowlands, sa femme dans la vie), c'est qu'elle n'a pas de moi. Elle fait tout ce qu'il faut pour plaire à n'importe qui, mais pas à elle-même. Jusqu'à la dernière scène du film, elle est vraiment sous l'influence de Nick (joué par Peter Falk, plus connu pour ses rôles de Colombo) et de sa famille. Sous l'influence de sa belle-mère, de l'amour pour sa mère qui ne l'aime pas, mais l'adore, si vous voyez ce que je veux dire (...)
Les gens espèrent trop d'eux-mêmes. Ils veulent avoir une mine superbe. Nous cherchons toujours de grandes causes, pour avoir des réponses claires... Moi je travaille très dur pour que les acteurs ne se donnent pas pour meilleurs qu'ils ne sont. Ce qui est drôle, c'est que c'est ainsi qu'ils se révèlent des êtres humains. (...)
Les gens agissent selon les règles de la société. Quelle que soit la société dans laquelle on vit, on doit en suivre les règles. Qu'il s'agisse d'un garçon ou d'une fille, d'une femme ou d'une grand-mère, aucune différence ; il y a les règles de la société. Nous vivons dans une sorte d'Etat nazi, ce dont on ne s'aperçoit pas..».

 Voir un extrait d'Une femme sous influence

Ce film, c'est quand même autre chose que Persécution, le dernier film de Chéreau...ridicule...