Ma dernière petite madeleine sera « Ne pleure pas Jeannette », interprétée par Les Compagnons de la Chanson et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois.
A la fin des années 50, mes parents avaient acheté un électrophone Teppaz et les premiers 45 Tours qui sont rentrés à la maison étaient les Compagnons et les Petits Chanteurs, ainsi que Francis Lemarque avec Le petit cordonnier. J’écoutais religieusement ces premiers airs, qui sortaient, comme par magie, d'un haut parleur et qui logeaient sur de nouvelles galettes, plus petites et plus légères que les disques de mes parents grâce au support vinyle. Inventé depuis peu, le microsillon semblait être le support de ma génération et j'étais plus heureux de posséder ces nouveaux objets que de l'intérêt que je portais aux chansons qui étaient gravées dessus. Il n’y avait pas encore de télévision et seule la radio nous faisait entendre de la musique. Je me souviens que je n’aimais pas trop les chansons de charme d’Eddy Constantine ou les airs d’opérette de Dario Moreno qui passaient souvent à la TSF. Un peu plus tard, en 60, mes parents ont également acheté Verte Campagne des Compagnons de la Chanson et des valses de Vienne. C’était un peu avant l’arrivée de Vince Taylor, Buddy Holly et Elvis puis des yéyés, qui allaient me faire tourner la page pour une période assez longue, à la vieille chanson française, qui me paraitra alors, complètement ringarde. J'y reviendrai bien plus tard, avec Ferré, Graeme Allwight, Brel et Barbara.
Ne pleure pas Jeannette, par Les Compagnons de la chanson avec les Petits Chanteurs à la Croix de Bois