Bill Cunningham, photographe de mode, est décédé samedi à l’âge de 87 ans, à Manhattan….Peu de français, à mon avis, savent qui il était. Moi, quand j’avais un coup de blues, j’allais sur le site du New York Times regarder ses courtes séquences vidéo, où, avec toujours le même thème jazzy de clarinette sautillante en accompagnement, il offrait une série de clichés toujours pleine de fantaisie et d’humour. C’était pour moi, un véritable aristocrate de la photo et j’étais très jaloux de sa manière de saisir des femmes dans les rues de new York, souvent extravagantes, parfois un peu enveloppées, mais qu’il savait toujours rendre belles.
C’était un délire chic de couleurs, rendant merveilleusement compte de la diversité culturelle de nos capitales (il adorait Paris).
J’ai appris dans sa nécrologie, que ce légendaire personnage, qui a travaillé quarante ans pour le Times, se déplaçait toujours en vélo, malgré son âge (il est mort subitement d’un AVC), le 35 mm en bandoulière, arpentant la ville pour trouver ses sujets, qu’il n’allait jamais au cinéma, qu’il n’avait pas de TV, vivant dans un modeste appartement et prenant chaque jour, un déjeuner dans la 55ème Rue avec toujours café, saucisse et œuf au bacon. Très solitaire, la photographie était sa grande passion, qu’il a exercée jusqu’au bout.
Il déchirait souvent ses cachets, ayant déclaré un jour « l’argent est la chose la moins chère, ajoutant « Liberty and freedom is the most expensive.”
Hommage à l’artiste….