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  • De l'autre côté de l'espoir

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    Comme on dirait aux Inrocks, il n’y a pas de quoi se tordre les côtes, c’est du Kaurismaki, et Kaurismaki, c’est toujours une esthétique à la soviétique des années 60, où les personnages ont toujours des gueules, de la mélancolie plein la musette, les cheveux gominés et un verre de gnôle à la main….Fais nous un éclairage bien froid à 12 000 K coco, avec des ombres portées bien tranchées, doit-dire le réalisateur finlandais à son fidèle chef opérateur Timo Salminen, qui doit connaitre la chanson, puisque c’est toujours un peu le même genre de lumière d’un film à l’autre…Quant aux décors , on n’est pas trop tendance fashion, on est plutôt dans le style pays de l’est / hôtel miteux russe, avec velours marron et télé à gros tube cathodique, car rappelons le, la Finlande a fait partie de l’Empire Russe pendant plus d’un siècle en échappant de peu au rattachement à l’URSS et ça laisse des traces (je suis allé en Finlande, tout est un peu Kaurismaki).

    Le film raconte l’arrivée rude d’un syrien à Helsinki, où le moins qu’on puisse dire, l’accueil n’est pas des plus cordial…c’est ce réalisme qui nous glace, car malheureusement, il reflète bien notre monde, mais le propos n’est pas désespéré, il faut lutter pour vivre, même si les embuches et les coups bas (de couteau) peuvent toujours te tomber dessus, notre société n’est pas très soft et les pays européens, quels qu’ils soient n’ont pas à se donner de leçons, ils ont tous leur part de racisme, d’exploitation du plus faible et de grande misère affective…Mais on résiste et souvent dans la dignité, malgré l’Histoire lourde qui plombe pas mal l’ambiance…et puis, il y a la musique, beaucoup de musique et de musiciens, dont l’acteur syrien, qui dans un moment très fort, assez tragique, joue réellement du saz, comme l’indique le dossier de presse.

    Enfin, bon en sortant, on reprendrait bien une vodka bien servie, pour oublier tout ça…