Le dernier film de W. Allen est une suite de clichés sur Paris vu par un américain…tout y est ou presque : images léchées des quais, de St Germain des Prés, de la Tour Eiffel, des Champs, des Puces, de Montmartre…ah, Montmartre, very romantic, Montmartre…avec l’évocation des souvenirs de Zelda et Scott Fitzgerald, Hemingway, patriotisme américain oblige, et du Bateau Lavoir, des années 20, de la Belle Epoque (détacher les syllabes, comme les américains), de Monet et Lautrec….curieusement, dans cette belle suite d’icônes, il manque Sartre et l’existentialisme, Vian et les folles nuits de St Germain des Prés…mais il y a Versailles, Giverny et on manque de justesse le Mont Saint Michel, comme dans le tour de France en 5 jours proposé aux étrangers par les tours opérators du monde entier….
Il fallait un guide, un guide de charme…il est incarné par Carla Bruni, la petite franco italienne very chic qui parle anglais et doit être un espèce de fantasme pour papy américain un peu snob qui rêve de découvrir Paris avec la Princesse, la femme du Pouvoir français, détesté et admiré à la fois, qui porte si bien la mode française et à l’accent anglais si excitant….ajoutez à cela Cotillard, l’amante frenchy idéale, parlant aussi anglais,au look très début XXème et notre papy ricain est au 7eme ciel…
Tout cela peut paraître simplet, carte postale (ça l’est), avec musique de Cole Porter en prime….mais les cartes postales sont belles, car on ne pouvait pas imaginer plus bel hommage à Paris que Paris vu par W. Allen….