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Science - Page 8

  • Hypertension

    Souffrant d’hypertension depuis plus de 20 ans, je constate, arrivé à la retraite, que ma tension diminue, probablement parce qu’étant moins soumis à des stress (intéressant en terme de vie au travail). J’échange avec mon médecin par mail, des batteries de mesures que je réalise moi-même avec un tensiomètre automatique, pour affiner mon traitement.

    Si l’on sait assez bien réguler aujourd’hui la tension essentielle (la plus courante) avec un large panel de médicaments (c’est un secteur très juteux pour les labos), on est moins loquace sur les causes.

    Un professeur spécialiste de l’HTA, charmant par ailleurs, qui s’est dirigé vers la recherche, me disait il y a une quinzaine d’années qu’il faudrait encore beaucoup de dizaines d’années, avant de cerner totalement le sujet. Il s’est tourné vers la génétique et il me confiait la complexité des nuages de points qui partaient dans tous les sens, dans les études d’épidémiologie. J’évoquais avec lui le rôle du stress, mais il ne voulait pas en entendre parler à l’époque.

    Les choses ont à peine changé, mon cardiologue étant surtout attentif aux antécédents et à l’hygiène de vie des patients : cigarette, alcool, sport, alimentation..

    Comme je suis têtu, je me fais mes petites expériences, avec mon appareil. Mes constats sont les suivants :

    1)       La tension varie en permanence, si l’on fait des mesures enchaînées à répétition, on n’obtient jamais les mêmes résultats à quelques secondes d’intervalle (le temps de faire gonfler le brassard). Les spécialistes le savent et recommandent la règle des 3, pour travailler avec des moyennes. Quand vous attendez 2 heures dans la salle d’attente de votre généraliste et qu’il vous fait une seule prise, c’est une photo sans grande valeur.

    2)       Plus intéressant, si je me mets dans un état mental de stress, en effectuant une tâche un peu énervante sur un ordinateur par exemple, ou en regardant des images violentes, on obtient facilement un écart de 3 à 4 points sur la systolique, par rapport à un état de relaxation. On peut facilement passer de 15 à 11 en quelques minutes en modifiant son état mental.

    Je pense qu’il serait intéressant de faire des observations avec des IRMS fonctionnels du cerveau, en envoyant des batteries de son à des cobayes, allant du plus dérangeant au plus new âge, en essayant ensuite de corréler les plages activées du cerveau avec les mesures de la HTA. Mais il faudrait faire travailler ensemble des cardiologues avec des neuros….ce qui n’est probablement pas évident à faire en France….