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cinéma; films - Page 42

  • Augustine - Le film

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    Le thème est intéressant, le rapport ( à forte résonance sexuelle) entre des hommes médecins, dont le Professeur Charcot et des patientes femmes classées hystériques, de condition souvent modestes, à la Salpétrière. Le thème est historiquement intéressant, il est peut être même universel...aujourd'hui, encore, dans des services de grands malades, essentiellement de sexe féminin, on peut encore rencontrer une forme de rapport étrange, voire sado maso entre le patron, celui qui prescrit des examens, souvent très invasifs, ses assistants masculins qui forment encore une sorte de meute, et qui, aux ordres du boss, vont exécuter les protocoles de recherche, introduire des sondes dans des organes ou effectuer des prélèvements avec d'énormes seringues, faire des biopsies, souvent très douloureuses, etc...et les malades, sans grandes défenses, angoissées, placées de fait en infériorité...l'humour carabin est souvent limite...et les coups d'oeil du couloir, des soignants par l'espèce de hublot, dans la chambre où se bat contre la peur, une malade à demi nue, est un peu troublant...quant à la psychologie du toubib qui doit annoncer une mauvaise nouvelle à une dame en proie à un mal intime envahissant, de fait en situation de régression, il y aurait beaucoup à dire.  Citons sur la domination masuline et le consentement, Pierre Bourdieu :

    "le privilège masculin est aussi un piège et il trouve sa contrepartie dans la tension et la contention permanentes, parfois poussées à l’absurde, qu’impose à chaque homme le devoir d’affirmer en toute circonstance sa virilité".

    Pour en revenir au film, malheureusement, quelque chose fait que l'on s'ennuie dans Augustine...peut être parce que la démonstration est trop évidente et le propos un peu lourdingue...dès les premières scènes, où Augustine, serveuse d'une repas mondain, fait une crise, quasi orgasmique, on voit de suite, où la réalisatrice va nous emmener...on se sent trop manipulé, on sent comment tout cela va finir, sans trop savoir où l'on se situe par rapport à la réalité historique des rapports entre Charcot et sa patiente...on sent le film féministe engagé, un peu trop engagé...ça me barbe...enfin, c'est mon point de vue...