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Nostalgie (nostalghia)

J'ai revu ces derniers jours deux grands films : Stalker de Tarkovski (diffusé la semaine dernière sur Arte) et Charulata de Satyajit Ray (les collections DVD du Monde de ce dernier WE).
Ces deux films sont des monstres très longs et certes très lents tournés il y a plus de 30 ans.
L'histoire de Stalker est très philosophique et le regard mystique du cinéaste russe est très présent. En deux mots, cela raconte l'histoire de 3 personnages, un intellectuel écrivain et un intellectuel scientifique qui vont partir avec le stalker(le 3eme), sorte de passeur un peu crédule, incorruptible, tout en spiritualité, dans la Zone.
La Zone est un lieu interdit dans lequel se trouve une Chambre qui fait exhausser les voeux les plus secrets de ceux qui s'y rendent.
Au cours de leur longue (très longue, c'est clair) progression, le stalker raconte qu'un autre passeur a emmené un homme qui voulait voir revivre son frère mort par sa faute, sauf que, arrivé dans la chambre, c'est une fortune qu'il recoit (son vrai désir). Il se pendra. Du coup, les 2 intellectuels refusent de rentrer dans la Chambre, plus très sûrs de leurs désirs et ayant peur de leur cynisme.
Le film indien est une long chassé croisé sur les passions et sur la vérité de l'amour.
Il me semble que de tels films ne pourraient plus être tournés aujourd'hui, comme si plus personne ne voulait réfléchir au cinéma....
Godard a raison, le cinéma est mort...

Pour finir quand même, cette citation de Tarkovski, à propos de l'âme russe (qui me fait penser à Anna Politkovskaia):
" Rien n'est plus important que la conscience éveillée de l'homme, celle qui l'empêche de dormir tranquille ou de se contenter d'arracher son bout de gras à la vie"

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