J'appartiens à une génération qui s'est un peu perdue en terme d'identité au point, pour ma part, d'aller checher ailleurs ce que je ne trouvais plus en France :
un peu de convivialité bon enfant dans les pubs irlandais, un brin de nostalgie dans la tradition des fêtes de Noel en scandinavie, un peu de respect pour les vétérans morts au combat un 10 novembre à Londres, une grande émotion devant les restes du mur de Berlin, une pensée à Prague et à Budapest pour ceux qui ont vécu l'invasion des chars soviétiques, un choc devant l'immeuble de la Pire (la police politique avant la révolution des oeillets) à Lisbonne, des larmes sur la Place Rouge et devant les Fontaines de sang à Moscou etc...
Il ne faut pas trop nous en vouloir, il nous a fallu digérer les douleurs de l'Histoire et ses hypocrisies et tourner la page des utopies marxistes.
II a fallu du temps pour retrouver l'amour de soi et il faudra encore un peu de temps pour retrouver, j'espère bientôt l'amour de la France.