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SHAME

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On dit que Shame est un film sur l’addiction au sexe…j’ai même lu qu’on compare DSK au héros du film…conneries…et surtout déception pour les voyeurs qui voudraient se faire une toile un peu glauque…car le sujet du film est ailleurs…quelque chose de Houellebecquien…Brandon, le héros du film est un cadre qui sature son disque dur de fichiers pornos et qui a du mal avec ses émotions, ne croyant pas aux relations durables et pire, se voyant piégé par l’impuissance en voulant avoir une relation un peu plus sentimentale qu’à son habitude avec une jeune femme de son milieu…l’homme est comme aspiré par ses pulsions maléfiques, toujours filmées à une certaine distance (ce que regrettent certains, comme les Cahiers du Cinéma), utilisant tout l’arsenal du porno pour se faire plaisir et recourant aux backrooms pour calmer ses angoisses.

Notre société de mise en concurrence des individus et de plaisirs faciles semblent enfermer  Brandon dans sa vie, ce Brandon qui s’émeut aux larmes en voyant chanter sa sœur « New York, New York » de Cabaret, revisité pour l'occasion, dans une boite de jazz et qui mal traite cette dernière avec violence et l’engueule à souhaits à cause de sa pauvre petite vie d’artiste …"mais ce n’est pas de notre faute, quelque chose est mauvais en nous", dit cette même sœur à son frère qu’elle vient de piéger dans ses obsessions.

C’est une grand film…mais on peut détester…le ton, le rythme, les plans glacés de la ville de New York , la lenteur, la distance, le propos assez sombre…mais pour moi, c’est l’un des meilleurs films de l’année qui se termine.

 

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