Je me suis passionné ces dernières années pour l’histoire, les arts et la littérature des années 30. C’était aussi une période où la France avait le sentiment de sombrer et de s’enfoncer jour après jour et où il fallait trouver des boucs émissaires.

La bourgeoisie n’était pas épargnée, et les critiques étaient sévères sur la corruption des élites, l’hypocrisie et l’immoralité. A l’époque, beaucoup voyaient dans le juif le grand responsable de cette perte de sens et d’un enrichissement excessif. Dieu merci, les choses ont changé, mais les banquiers, la finance, les politiques, les notables sont toujours accusés d’être à la base de la crise.

L’étranger, le métèque qui venait bouffer le pain des français était un autre bouc émissaire. On n’a guère progressé, si ce n’est qu’on a remplacé le juif fuyant l’hitlérisme par le musulman et le gitan est toujours pointé, même si on parle plutôt de ROM.

A l’époque, il y avait encore un Empire colonial. Là, la gauche française accusait la droite d’exploitation des populations locales, de dépenses excessives et inutiles, comme l’armée qui était dispersée aux quatre coins du monde pour essayer de maintenir la sécurité. Aujourd’hui, la gauche trouve toujours que les dépenses militaires doivent être réduites et que la présence de la France sur des théâtres d’opération en Afghanistan et en Afrique n’est pas nécessaire.

De tout cela il résultait suivant les auteurs, une peur / attirance pour le fascisme, comme aujourd’hui avec l’extrême droite  et pour l’Allemagne qui symbolisait l’ordre, la rigueur, le courage face à la médiocrité franchoullarde.

Etonnant, non…La fin, on la connait, on ne la souhaite pas…mais bon…