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GATSBY le film

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Ceux qui sont à Cannes, comme les critiques, sont gonflés de baver sur le délire d’effets visuels, de feux d’artifices et de bling bling qui forment la première partie du film…après tout, les folies de la baie de Cannes, avec cuisinière du Fouquet’s pour bobo de la grande famille, valent les lunchs fastueux des terrasses et des pontons de Long Island….on est au cinéma, et si le cinéma ne nous fait pas délirer, alors, ce n’est plus du cinéma….surtout que la réalité est à peine moins outrancière que l’avalanche de fric présente sur l’écran. Quand on sait qu’un tableau de  Pollock, avec ses coulures de peinture (pardon, parlons de dripping et de pouring, pour reprendre les termes adaptés à cette technique) a été adjugé à 45 millions d’euros à New York, les effets de Gatsby font encore petit bras…

Donc, dans la première heure, c’est Moulin Rouge II…et encore, à mon avis, on aurait pu prolonger certaines séquences de fête, car je les trouve très réussies et trop courtes. Par ailleurs, on sent qu’on maitrise davantage la 3D qu’au début, on n’est jamais agressé dans sa tête par les changements de plans, comme ce fut le cas il y a quelques années… peut être que Baz Lurhmann, le réalisateur, abuse de l’effet de zoom numerique rapide….mais bon, on ne va pas en faire trois caisses…

La seconde heure, assez proche du roman dans mon souvenir, est plus traditionnelle, avec quelques allusions dans les dialogues à la période actuelle, sur le cynisme des riches, sur leur côté malhonnête, avec de beaux contrastes bien marqués, entre une amérique qui trime dure, avec des images à  la Germinal et les supers villas des bords de Lake Forest. La fin est assez mélo niais, avec une morale qui ne me paraissait pas aussi guimauve à la lecture du bouquin…là, c’est ras la moquette, avec les méchants d’un côté et le bon et pauvre Gatsby de l’autre…

Au final, je crois qu’il faut quand même y aller pour le champagne, les paillettes et la musique…surtout qu’en France, on ne fera jamais cela, au grand plaisir surement du Monde du 16 mai, qui pour qualifier le film, titrait « c’est comme si Besson adaptait Proust »….nous, on a Ozon….c’est autre chose…on a les réalisateurs qu’on mérite…

 

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