Vivre en apesanteur, on en a tous rêvé un jour…c’est le principal mérite de Gravity que de nous faire toucher un peu du doigt cette forme de réalité…splendides images de la Terre vue du ciel, sensation d’infini, perte de repères, on se met vite en empathie avec ce médecin cosmonaute dont Gravity est censé raconter le difficile retour sur Terre…
Je dis censé raconter, car le scénario ressemble surtout à un fil conducteur écrit par des grands gamins qui veulent caser à tous prix une catastrophe, une alerte, un incident majeur toutes les cinq minutes, histoire d’en remontrer toujours plus en effets spéciaux, le comble étant atteint à la fin quand la capsule tombe dans l’eau et qu’après tant de péripéties, on veut nous faire croire que l’héroïne pourrait mourir noyée….du coup, un peu comme dans un test de comportement, on finit par s’habituer…on sait que quand l’astronaute réussit une action, autre chose va lui tomber dessus d’ici peu… par ailleurs, c’est très amériquinquin, avec grands sentiments, courage, bravoure, sacrifice…les héros sont beaux sur tous les plans, et s’ils perdent, ils le font avec honneur et grandeur d’âme, pour l’Histoire du peuple américain…les scénaristes ont rajouté une histoire un peu morbide de petite fille décédée accidentellement, pour tirer une grosse ficelle à un moment précis du film et essayer de donner un peu d’humanité à cet étrange vie dans l’univers, mais c’est lourd…
Encore un truc sur la musique, pardon, les effets sonores style jeu électronique, avec grand coup de synthé pour anticiper une pluie de débris…c’est trop…
J’aurai préféré de loin, une histoire de l’aventure Apollo en 3D vers la lune, avec les moyens techniques dont on dispose aujourd’hui, cela aurait de la gueule à mon avis…mais moi, je ne suis pas producteur, ils ont du se poser la question et il doit y avoir un intérêt commercial à avoir choisi ce type de fiction…