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Recherches de la France, un livre de Pierre Nora

 

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Je viens de terminer le gros pavé publié par Gallimard et écrit par Pierre Nora. C’est un de ces livres qu’on est content de conserver dans sa bibliothèque, un livre qui compte et que de nombreux français devraient lire, même si l’ouvrage est parfois un peu ardu, l’auteur semblant se perdre parfois dans ses trop grandes connaissances de notre Histoire. Mais il aborde des thèmes qui donnent à réfléchir, comme sa vision d’une France toujours tirée entre deux passés, celui de la Monarchie, symbole de grandeur, de rayonnement et la Révolution, qui marque profondément notre culture, et qui ressurgit sans cesse dans notre relation au politique, au Pouvoirs, aux patrons, à la religion…Il cite De Gaulle, comme personnage qui a su particulièrement incarner la France comme nul autre politique, avançant une thèse originale, celle de faire rayonner chez le même homme à la fois  ce passé monarchique  (la grandeur d’un pays, en réalité ni vainqueur ni vaincu, la manière dont le Général a rempli ses fonctions) et son passé révolutionnaire (l’homme qui dit non, qui résiste…), expliquant d’une certaine manière, ce consensus autour de sa mémoire .
Au début du livre, plusieurs chapitres m’ont particulièrement passionné, ceux qui abordent ces personnages qui ont façonné la République, à travers son système éducatif, comme Lavisse et Ferdinand Buisson, cofondateur des Droits de l’Homme, Président de la Ligue de l’Enseignement, Prix Nobel de la Paix et auteur du Dictionnaire de Pédagogie et d’Instruction Primaire, la référence d’un grand nombre d’instituteurs du passé. J’ai beaucoup apprécié le passage où Nora compare plusieurs livres d’Histoire, ceux édités par  MAME pour l’enseignement catholique, ceux d’Aulard et Debidour et l’Histoire vue par Lavisse, à travers des exemples significatifs : la Révolution, le devoir patriotique, la classe ouvrière, etc…
Difficile au final de résumer un tel livre, qui aborde aussi la République, comparant ses fondements avec l’Amérique, évoquant également le rôle des générations, comme 68 que l’auteur semble juger comme une certaine forme d’imposture de la pensée. En synthèse, en cette période où les français doutent de leur identité, ces Recherches nous éclairent et élèvent un peu le débat, ce qui est quand même une bonne chose.

 

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