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Le loup de Wall Street

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Ce film, c’est toute la différence entre la France et les USA…rien à voir avec un petit Galliene ou un Klapisch délocalisé à NY…là, on est, sur le plan de la forme comme sur le fond, dans le délire, le grandiose, l’excessif…

Trois heures de démonstration de ce qu’est le fond de l’esprit américain, dans ce qu’il a de meilleur (la conquête, le désir de réussite, la victoire du travail, l’esprit d’entreprendre…) et de plus redoutable (l’overdose de fric, la fraude, les coups bas, l’absence de scrupules, le cynisme porté aux nues, la luxure et la drogue bien sûr, pour oublier et démultiplier son énergie)…inspiré d'une histoire réelle, certaines scènes sont de vrais moments de pédagogie, comme la prospection téléphonique avec gestes obscènes et argumentaire cupide …on peut penser que c’est n’importe quoi ; j’ai connu dans de grandes entreprises des directeurs commerciaux qui ressemblaient à Di Caprio, des rois de la baise dans tous les domaines, qui étaient très respectés....et très enviés...des meneurs d'homme au langage cru et aux pratiques parfois douteuses...

Sur la forme, on est loin du film soi disant d’auteur à la française…effets spéciaux, abondance de moyens, mouvements de caméras, décors géants, montage style clip, séquences de fausses pubs...et comme toujours aux USA, les plans sont soignés, c’est pro…

Bien sûr, on peut juger tout ça en petit intellectuel de gauche, qui n'arrive pas à décoder le "message", tellement il est formaté "méritocratie" et bons sentiments, genre Pierre Haski de Rue89 qui dit avoir eu la nausée en sortant du cinéma.... réveille-toi, vieux...car le monde est aujourd’hui dirigé par des gens de ce genre, des Tapies puissance dix…pas de place pour le véritable homme normal qui se veut bon petit père de famille bien en règle, dans la jungle des puissants malhonnêtes…remarquez sa drogue à lui, le mec normal, c'est le Laroxyl et en guise de pute, il y a les psys, on s'allonge et on paie (et on se fait rembourser par la SS si possible) pour essayer d'aller mieux...l'autre, le cinglé de la réussite, le lion, il est monté sur ressort, rien ne semble l'atteindre.... même poursuivi par le fisc et le FBI, il finit toujours par négocier une solide remise de peine et en sortant de taule, à se recycler comme consultant pour faire bander les pauvres, dans des séminaires à la Carnegie...L’homme est un loup ? Je le pense et inutile de faire des manifestations pour le dénoncer, ou mettre en place des lois à la socialiste, on ne fait qu’empirer le mal, et on engraisse des politiques bien aussi détestables que les héros du film…à chacun d'être vigilant et de traquer l'arnaque, qui sommeille toujours au coin de la rue...ou du web....et si tu te fais plumer par un marchand de soupe ou par un Président qui t'a vendu la guerre à la finance, interroge-toi sur ton niveau au lieu d'espérer que le monde change... 

 

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