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Hedi, un film de Mohamed Ben Attia

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Hedi, c’est un peu Houellebecq en Tunisie, après le Printemps Arabe. Au début du film, la voie semble tracée pour Hedi, un jeune homme de 25 ans, pas vraiment optimiste et heureux de vivre, mais bon, il est commercial pour Peugeot et doit se marier dans les prochains jours.

Sauf que, très vite, on sent que l’atmosphère est pesante du côté de Kairouan, que tenter de faire des affaires dans un pays où la crise économique est encore plus dure qu’en France, ce n’est pas très enthousiasmant et puis, on sent le poids de la tradition religieuse dans les préparations du mariage…tout cela est lourd et Hedi, en déplacement pour faire de la prospection, erre dans des hôtels immenses pour touristes, comme ce pays a pu en construire avant la révolution arabe, sauf qu’aujourd’hui, ce sont de grands déserts, où le personnel s’interroge sur son avenir et où les animations de soirées censées être joyeuses, ont lieu devant une poignée de séniors allemands blasés de voyages...pathétique.

De là, va naitre, une rencontre avec une jeune femme, qui essaie de s'en sortir en donnant des spectacles…

Hedi va se révéler à lui-même espérant devenir dessinateur de BD, mais rien n’est si simple, je ne raconterai pas la fin.

Ce film est presque un documentaire sur la Tunisie aujourd’hui qui se cherche, comme nous, entre modernité et religion, mondialisation et culture locale, émancipation et cocon familial, envie de partir et désir de rester…comme si la Révolution de Jasmin avait fait naitre à la jeunesse, des espoirs et des rêves qu'il est presque impossible de réaliser.

Joli film, pas très gai, la critique y voit passer un vent de liberté, c’est vraiment un coup de vent…

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