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  • L'Europe occidentale est dirigée par des technocrates qui idéalisent la nature humaine

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    Pour de nombreux français, avoir fait l’ENA, Science Po, Normale Sup, etc…serait un gage d’intelligence, la reconnaissance de la toute puissance de la méritocratie, qui ferait d’un technocrate qui a passé sa vie dans la chaleur des bibliothèques et des salons dorés (souvent issu de milieux favorisés) un grand politique…Mais si je crois profondément à l’émancipation par la connaissance, je pense qu’il faut aussi avoir un peu vécu pour regarder le monde tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit.

    C’est comme imaginer que le couple franco-allemand est toujours la locomotive de l’Europe….Quand je vois Valérie Pécresse, incapable de toute autocritique, qui croit toujours à sa belle étoile, que je trouve plus pitoyable que condamnable, ou « Sandrine Solanas », ex Professeure d’Université et chercheuse – Sandrine Rousseau, allusion à Valéria Solanas, la folle qui a tirée sur Andy Warhol -, qui va transformer la NUPES (et la gauche peut être) en secte féministe, ou Bourlanges, qui macronise dans le Figaro (tout en affirmant ses propres recettes), une chronique teintée de néo –colonialisme franco-allemand sur l’Europe (mais bien écrite), je pense à Soljenitsyne (pardonnez mon « name-dropping »)….

    Si vous n’avez pas déjà décroché, vous devez vous dire « Qu’est ce qu’il va encore nous raconter ce vieil aigri et jaloux de Michel,  On ne peut pas parler avec lui », oubliant que mon opinion est liée d’abord à mon histoire et n’est pas faite pour être débattue, ce n’est pas une thèse, c’est tout l’inverse !

    Soljenitsyne donc, dans le Premier Cercle (publié en 1968), une longue description du pouvoir stalinien, qui se déroule dans une charachka (institut de recherche russe où le pouvoir soviétique employait des chercheurs emprisonnés pour son compte), décrit avec minutie l’autocratie d’un système, qui a inspiré en partie Poutine…On retrouve la haine des ukrainiens, des cosaques, des « yougoslaves de ce rat de Tito que Staline voulait assassiner pour avoir rompu avec l’URSS en 1948», le double jeu avec les juifs, l’étrange fascination-répulsion pour les nazis, et le management par la peur….

    Staline, ex séminariste, (tu peux vérifier), issu des couches basses de la société, formé à la Police Secrète (qui était l’ancêtre du KGB) était une brute idéaliste, qui ne prenait des décisions, qu’après avoir entendu l’un après l’autre, ses proches collaborateurs (qu’il considérait comme des hypocrites peu fiables qui pensaient surtout à sauver leur peau), le middle management (plus bête encore à ses yeux que le top, mais qu’on pouvait faire parler) et les zeks (dont faisait parti Soljenitsyne, ces intellectuels qui n’avaient plus rien à perdre et qui pouvaient parler librement)….une histoire sur laquelle on peut méditer.

    Je reconnais que je suis inquiet, très inquiet, car nous ne jouons pas à jeu égal….Nous avons face à nous, des « ambitieux cyniques pétris de revanche prêts à tout », et je trouve qu’en France particulièrement, nous dérivons vers une illusion moralisatrice peu réaliste, tirée par des politiques adolescents, d'une coterie germanopratine (contrairement à la génération De Gaulle – Mitterrand, qui avait connue la guerre), qui pourrait nous coûter très cher. Avec la mondialisation, plus nous affirmons nos valeurs, plus nous faisons monter la haine, car comme disait un kosovar, plus on croit, plus on génère de la violence, voire la guerre.

     

     Image ; Centre de Tirana, capitale de l'Albanie, ces Balkans occidentaux, avec qui l'UE pratiquent un trouble jeu, qui semble échapper aux occidentaux de l'ouest