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  • Tonton, si tu nous entends,

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    Tu dois pester là haut depuis 10 ans,

    Quand tu vois ce que tu avais prévu,

    Ces dirigeants socialistes qui font pitié, ces crétins, ces imbéciles,

    De Lang le hâbleur, ce vendeur de harengs aussi bien que d’éducation nationale (mais il t’est resté fidèle)

    Le Jospin, ce donneur de leçons bien trop à la recherche de lui même,

    En passant par Fraise des bois qui a du mal à porter la culotte et qui est nargué jusque dans son lit,

    A DSK aux grandes ambitions mais au petit impact sur le bon peuple,

    Même Fabius, ton dauphin, il est peut être devenu pire que tous les autres,

    Prêt à tout pour être sur le podium, même au populisme le plus ringard .

    Par rapport à eux tous, tu avais une espèce de hauteur, de classe qui pouvait donner l’illusion de savoir ou tu allais sans se laisser marcher sur les pieds.

     

     

     

     

    Et les autres à droite, qui gouvernent aux sondages, les pros du marketing politique qui surfent sur l’histoire,

    Si tu avais suivi les sondages, il y aurait peut être encore la peine de mort par les temps qui courent,

    Même chose en Europe, tu savais créer de belles images, de beaux symboles,

    Il est probable qu’au niveau du quotidien, cela ne changeait pas grand chose à la ration du matelot,

    Mais tu savais te comporter en capitaine, qui connaît son cap et sait intervenir quand il faut,

     

    Bon d’accord, les écoutes téléphoniques, les manœuvres, c’était pas terrible,

    Ton action pour le chômage et contre les inégalités non plus, même si c’est peut être ce qu’on attendait le plus d’un socialiste,

     

    Mais bon, tu connaissais la nature humaine,

    Tu savais que le plus attendu des électeurs est souvent impossible à réaliser,

    Tu savais ce qu’il fallait faire pour s’imposer comme un homme d’état

    Tu savais mettre en scène ta vie jusqu’au dernier jour

    C’était sûrement ce qui nous impressionnait le plus,

    Nous qui nous sentons si souvent ballotté de tous côtés

    Bravo, l’artiste.