Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 25

  • Détachement

    Nous avons signé enfin un compromis, après deux ans à chercher où habiter "à la retraite".
    Ce n'est pas l'enthousiasme, vieillir n'a rien d'enthousiasmant, surtout dans notre société avec tout ce qui nous attend : solitude, pauvreté, maladie...le grand pied.
    Mais revenons à ces 2 ans de recherche, en région parisienne et en Province. D'abord un constat, il me semble que les français aujourd'hui agés de plus de 50 ans ont peu bougé dans leur vie, leur maison habitée souvent depuis plus de 30 ans, est encore très marquée de mille détails des années 70 - 80 : vieux papiers au mur, meubles Mobilier de France, bibelots Habitat, avec le projecteur de diapos au fond du placard... je ne vais pas faire du sous bourdieu, mais cette "distinction du gout" a quelque chose de déprimant, "les belles années sont derrière".
    Une autre détail m'est apparu : le côté étriqué, qui cherche à gagner un peu de pognon sur des travaux bricolés en voulant vous faire croire à des supers rénovations qui ont "donné de la valeur", ou pire encore, en essayant de récupérer ce qui a leurs yeux a le plus d'intêret genre "les portes là, on les emméne avec nous, ca ne vous gène pas ? - non, mais vous mettez quelque chose à la place ? - non, on ne connait pas vos gouts".
    Alors, il a fallu choisir, entre du neuf sans âme à la périphérie des villes et du "années 70 sur le déclin" en centre de ville. On a choisi la 2eme solution, ayant de toute évidence eu peur de se lancer dans le truc délirant perché à 2000 m et isolé du monde (comme vient de le faire l'un de mes collégues, qui flippe déjà comme un malade, alors qu'il n'y habite pas encore).

    Méditons sur "vieux il faut se détacher de tout sans aigreur. L'aigreur c'est un asservissement"
    comme l'écrivait Jacques Chardonne, le grand ami de Mitterand et qui a fini sa vie tout près de chez nous.