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  • Le flop du changement

    Aux précédentes élections américaines, Obama promettait le changement, tout comme Hollande a vendu aux français un grand changement…et au final, de nombreux électeurs américains ou français, dans un cas comme dans l’autre, sont déçus. Le chômage ne recule pas, voire il s’accentue, la dette s’aggrave…et les impôts sont à peu près les seules choses que les citoyens constatent comme changement. Pour avoir beaucoup travaillé sur la conduite du changement dans les dernières années de ma vie professionnelle, l’un des premiers principes que je rappelais à mes stagiaires, est que le changement n’est jamais ce qu’on attend, dans tout projet. Vous déménagez, en pensant que votre vie va s’améliorer, et finalement, vous regrettez la proximité de vos anciens commerçants, la bonne relation que vous aviez avec votre voisinage et vos enfants trouvent que l’on s’ennuie et se lamentent en songeant à leurs anciennes activités. Bref, votre appartement est plus grand, plus lumineux, plus pratique mais vous trouvez que le changement n’a pas été aussi positif que vous l’imaginiez, car votre environnement vous isole et vous colle le bourdon. Le risque de décevoir est grand, en axant sa campagne et sa communication sur le changement. D’ailleurs, aux Etats-Unis, dans cette élection, on semble plus prudent avec ce concept, même si Romney promettait de retrouver la croissance et de faire redémarrer le pays. En étant élu, je pense que l’économie américaine se porterait mieux, mais le désengagement de l’Etat dans de nombreux secteurs, l’accroissement de l’écart entre riches et pauvres, le retour des politiques guerrières à la Bush créeraient vite du désenchantement… Inversement, il y a malheureusement aussi de fortes chances pour que notre économie continue à plonger en France et pour que l’effort demandé aux français ait peu d’impacts positifs sur la croissance, donc sur l’emploi et pour que la dette soit toujours au même niveau. Le vrai changement serait de faire beaucoup plus soft, plus lucide, plus adulte….mais cela, c’est croire que la nature humaine est capable d’avancer sans communication radicale, sans effets d’annonces, sans discours enflammé, sans dynamique outrancière…autrement dit, de croire à un changement profond de comportement….allons Lazor, on ne change pas comme ça, y compris en Amérique.