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  • On torture ?

    La question peut choquer….et, pourtant, il serait intéressant de se la poser. Car quand nos gouvernants nous disent qu’il faut faire la guerre au terrorisme, expression au passage que de nombreux partisans de l’intervention au Mali n’ont pas manqué de critiquer en son temps quand Bush ou Blair l’employaient, on ne peut être que d’accord….cela rappelle Sarkozy, quand il justifiait sa politique répressive, en questionnant son interlocuteur avec des « vous voulez que je laisse la vieille dame se faire massacrer ».

    Le problème, c’est comment on fait pour « détruire » (l’expression est du Président, elle n’a pas été beaucoup reprise par les médias) les terroristes, sachant que la grande stratégie de ceux-ci consiste à se fondre dans la population, y compris en France…votre voisin, qui n’a pas de grande barbe et qui a l’air plutôt intello peut être un futur poseur de bombes… l'ennemi ne va pas se promener dans le désert, avec un drapeau au cul du pick up, car l'ennemi est invisible.

    Dans le film qui va sortir mercredi « Zero Dark Thirty », qui relate la longue traque de Ben Laden, les agents de la CIA expliquent à leur hiérarchie qu’il ne peut y avoir de renseignement sans recours à des techniques musclées…face à des gens qui sont prêts à sacrifier leur vie pour la cause, nos petits interrogatoires, très respectueux des droits de l’homme, font un peu à côté de la plaque…

    On sait aussi que les américains mettent des moyens énormes dans le renseignement…or, avec nos changements de gouvernements, le renseignement s’en est trouvé déstabilisé comme tout service de l’Etat, face à des changements d’organigramme, de stratégie, de budget, etc…

    J’aimerai beaucoup que nos journalistes soient un peu plus pro. que des Ruquier ou autres amuseurs, dont ce n’est pas vraiment le métier, qui font le buzz en invitant des experts, un juge anti terroriste ou un enseignant à Sciences Po. Protéger des populations est une chose, faire la guerre au terrorisme en est une autre, qu’il faudrait regarder en face, sans angélisme niais, loin des courbes d’audience.