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  • Les beaux jours - le film

    C’est un film bien fait, qui débute, quasiment par une incohérence de scénario (un dentiste s’arrête brutalement à 60 ans et s’inscrit en forfait découverte, dans un club du 3ème âge), mais qui joue habilement ensuite sur cette incohérence : confrontée à un tassement de classe, notre dentiste n’apprécie guère les activités aux allures infantilisantes proposées par les animateurs théâtre, sculpture, gymnastique, initiation à l’informatique…le mari d’une Fanny Ardant éblouissante le sent bien et veut l’entraîner à faire une forme de bénévolat humanitaire un peu luxe, avec une neuropsychiatre idéologiquement bien marquée…mais là, aussi, notre ex dentiste se sent étrangère, détachée, de ce petit monde un peu snob et soi disant intello engagé…préférant, on l’aura compris, des parties de jambes en l’air avec un beau jeune diplômé de vingt ans plus jeune, visiblement forcé professionnellement de se farcir des papys mamys pour gagner sa vie.
    Autant de clins d’œil qui font pour moi de ce film, un document assez triste, portant un regard juste sur une société qui fait que de nombreux individus ne se sentent pas à leur place, pour des raisons économiques ou sociales, et c’est pour moi, la principale qualité des Beaux Jours.
    Tout cela finira comme on l’imagine et ce n’est pas le principal, même si la fin tire un peu en longueur, par manque de matière….en fait, en voyant les Beaux Jours, je n’ai pu m’empêcher de repenser à un Homme et une femme de Lelouch…il y a toujours la pluie, la rencontre, les histoires d’amants, les gosses qui jouent sur la plage, mais on est à Dunkerque, qui fait moins rêver qu Deauville dans les années 60, la femme a 60 balais , elle s’ennuie et sent la fin arriver, le mec à peine quarante, traînant sa petite vie, avec un petit métier (pas pilote automobile, comme jadis le héros joué par Trintignant) …tout semble avoir tellement changé, s’être tellement tassé, avec le désenchantement en prime…
    Garde tes larmes et profite tant que tu peux, et surtout vire les cons de ta vie, tu n’as plus de temps à perdre, semblent être la morale à retenir…