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  • Pasolini à la Cinémathèque


     

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     Pasolini et son égérie Laura Betti

    Curieuse entrée en résonance que cette exposition sur Pier Paolo Pasolini à Rome, et l’état de délabrement de nos sociétés ....car P.P.P. était d'abord un homosexuel enragé contre les puissants, toutes les formes de pouvoirs, de la politique à l'Eglise sans oublier les médias...un cynique dirait que c'est bon pour faire des entrées (pas données, entre parenthèse) !  On pourrait en dire autant de l'expo Depardon qui débute au Grand Palais, encore que contrairement à Pasolini, je n'ai pas une grande admiration pour le photographe....mais ce dernier surfe sur des valeurs elles aussi "fashion", comme la nature, la nostalgie, la Sainte Pauvreté....
    Présentée à la Cinémathèque, cet « étalage de romanités » qui fait le tour des capitales européennes, semble attirer bons nombres d’intellectuels, ces petits bourgeois que le cinéaste n’affectionnait pas particulièrement. C’est tout à fait le genre d’endroit où l’on apprend rien ou pas grand-chose, mais on se presse, on se bouscule, on cherche à percer la pénombre, devant les abondantes lettres à des producteurs, les extraits de scénario, les très nombreux comptes-rendus de procès, les morceaux de poésie en italien ou en dialecte romanesco que pratiquement personne ne comprend (la traduction n’étant pas toujours réalisée, c’est une exposition internationale, Môsieur). Ne cherchez pas non plus une biographie un peu claire ou une chronologie simplifiée….dans ce genre d’endroit, chacun a son smartphone ou connait la vie du Maitre sur le bout des doigts...évidemment ! Le site, dont le lien est ci-dessus, reprend l'essentiel de l'exposition, on peut se faire une idée, au moins sans se faire marcher sur les pieds.

     

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    Certes, il y a quelques tableaux réalisés par l’artiste, qui n’était pas un très grand dans le domaine, de mon point de vue, et beaucoup de photos. On saluera quand même l’effort pédagogique de présentation de ces documents avec un renvoi à une carte de Rome, de l’Italie ou plus, si nécessaire, afin d’aider le pauvre bougre qui déambule à situer un tournage, une rencontre, une demeure, et bien sûr, l’assassinat en 1975, qui reste plus que troublant.

     
    Extrait anthologique de Salo ou les 120 jours...

    Et puis, comme on est à la Cinémathèque, il y a des bouts de films en vidéo, enfin, pas trop….et pas super choisis, là encore pour moi, et je me demande bien ce qu’un jeune étudiant qui n’a jamais vu le moindre film de Pasolini peut retenir de cette mascarade…si, peut être cette citation du cinéaste (qui méritait mieux que cela, comme hommage): « Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation » ….à méditer.[