La presse nous apprend que Hollande aurait reçu Peter Hartz, l’homme qui a travaillé aux réformes du marché du travail, lors du mandat du social démocrate Gerhad Schroder…l’Elysée aurait démenti l'information de l'emploi de l'allemand comme conseiller du Président. Vraie ou partiellement fausse, elle révèle un aspect de la politique socialiste, qui cherche surtout à réduire les chiffres du chômage, quitte à flexibiliser très fortement et donc, précariser les salariés du privé, plutôt que d’encourager la création d’entreprises.

Une ballade sur Wikipédia (en allemand) nous permet de mieux situer Peter Hartz…Né en 1941, fils d’un ouvrier métallurgiste de la Sarre, il débute sa carrière comme technico commercial, puis profite de la formation permanente pour faire une sorte d’IAE (Institut d’Administration des Entreprises), ce qui lui a permis de devenir en 1993, DRH de Volkswagen, entreprise dans laquelle il semble avoir été impliqué dans une affaire de détournement de fonds, étant  accusé d’avoir fait un peu trop  de « cadeaux » à certains membres du Conseil d’administration de la firme, l’obligeant à démissionner en 2005.  Proche  en parallèle des politiques, par son frère qui  fut député SPD du Lander Sarre, il est appelé en 2002, par le gouvernement social démocrate pour réformer le marché du travail.

 Les réformes, dont l’efficacité sur le plan de la baisse des demandeurs d’emploi, est reconnue en Allemagne, ont été largement contestées par l’extrême gauche, ceux-ci y voyant surtout une limitation du droit des salariés : réduction des conditions d’indemnisation, forte incitation à la formation professionnelle par contrat, réorganisation de l’agence pour l’emploi, devenant plus ferme, en particulier, avec les allocataires….en fait, fragiliser le salarié du privé, qui devient le souffre douleur d’un Etat en crise, incapable d’innover et de parier sur l’avenir avec un système éducatif performant, tel semble être le fond de la doctrine.

 Pour revenir à la France, je pense qu’Hollande pourrait suivre, sans cas de conscience, cet axe politique…Hollande n’aime pas le privé, et durcir encore un peu plus la condition des travailleurs salariés, est une manière comme une autre d’idéaliser pour ces mêmes travailleurs, l’image de l’administration, où l’Etat employeur, peut garantir l’emploi, avec un certain nombre d’avantages non négligeables, en contrôlant en contrepartie, une masse de plus en plus forte de citoyens (le nombre de fonctionnaire restant quasiment constant, sachant que les chiffres de l'INSEE arrivent plus d'un an après et que les stats sont de plus en plus difficiles à contrôler avec la décentralisation vers le Territorial), accroissant encore un peu plus  le fossé idéologique entre public et privé …tout en préservant le niveau de vie de l'oligarchie socialiste média-pouvoir....ce qui serait juste, ce serait d’aller vers un rapprochement des statuts public privé, avec un abandon de ce qui plombe nos finances et alourdit le système : l’emploi à vie pour les fonctionnaires, et d'encourager la création d'entreprise, seule garante de la liberté, mais ça, ce n’est pas la voie retenue….à suivre…dangereux tout cela…