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  • Culture politique et gueule de bois

    L’Europe est inquiète du vote de la France, qui se réveille du WE avec la gueule de bois, et de son climat social…un problème de culture politique…entendons nous bien, car les gens de ma génération, celle du baby boum, pensent souvent qu’ils ont une bien meilleure culture politique que leurs enfants, tout ça parce qu’ils ont comme éternelles références la Révolution et le peuple souverain, 36 et ses acquis sociaux, 68 et ses interdits d’interdire…non, moi je parle des véritables connaissances : Europe, par exemple (qui connait le fonctionnement du Parlement Européen et de ses partis), nouveaux enjeux de la mondialisation, économie et démographie, expériences étrangères…
    Du coup, on nage dans des eaux troubles, coincé entre un populisme d’extrême droite, qui fait voter des gens à Henin-Beaumont parce qu’ils en ont marre des commerces qui ferment et des affaires, et une gauche, plus ou moins extrême, qui espère qu’on pourra transférer des fonds venus des grands capitalistes vers les pauvres gens, sans rien changer à notre protection sociale, vu que l’argent doit couler à flot quelque part dans un coffre planqué par ces salaupards, et qu’il suffit de puiser la dedans pour recruter des infirmières, des policiers, des profs, des fonctionnaires…le discours est toujours le même, nous on s’en fout de l’économie, c’est l’humain d’abord qui nous intéresse et comment on fait pour trouver du boulot à nos gosses…il faut dire que les politiques font aussi tout pour maintenir le peuple dans ce mythe du Grand Homme dévoué à ses sujets en position d’attente, comme je l’ai vu dans le nord, où un ministre en exercice fait usage de son carnet d’adresse et de sa position privilégiée pour obtenir des subventions (ceux qui ne votent pas pour lui ne remettent pas en cause son programme, mais n’ont pas confiance en ces mensonges)… 
    Bref, dans un pays, où le débat pour les Présidentielles était ras les pâquerettes, mais jugé déjà trop compliqué par les médias, il ne faut pas s’étonner de la pente sur laquelle nous sommes…et ma génération, avec ses petits profs avides de culture avignonesque menée par un Py grotesque dans une ville ruinée par le chômage, au point qu’on frise l’indécence, porte une grande part de responsabilité, en s’étant crue brillante, et détentrice de valeurs nobles, humanistes et fraternelles…