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  • Minerva - L'enseignement en ligne : de plus en plus fort

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    Plus fort que les MOOCS….Minerva. C’est maintenant un véritable cursus en ligne lancé prochainement par une université de Californie avec diplôme officiel et nombreux travaux à réaliser. Le concept ? Un cours déporté, limité à vingt élèves, payant (environ 20 000 €/an, mais il y a des systèmes de bourses, car le projet a aussi pour but de s'adresser aux plus défavorisés qui n'ont pas les moyens d'aller habiter loin de chez eux), dans lequel le professeur inter agit avec ses élèves avec qui il garde un contact visuel via web cam, sonore, par chat, et envoi de fichiers.
    Le prof peut passer aisément d’un élève à un autre, pour les interroger ou pour lancer un devoir, une discussion. Il y a donc une participation des étudiants, qui est même bien plus forte que dans un amphi classique. Autre nouveauté, le prof change au bout de 6 mois et le cours est alors dispensé d’un  autre campus: Bombay, Hong Kong, Londres, New York, Sao Paulo, etc…

    Les thèmes sont très variés, mais on trouve bien sûr pas mal de cursus préparant à des métiers mode, comme High Tech Entrepreneur, Data Scientist, Care Delivery Coordinator, Corporate Strategist, Entertainment Attorney, Gallery Owner...tu imagines, suivre un cours "Art et Commerce" dans lequel tu partages des expériences et des savoirs avec des personnes de diverses origines, diverses religions, porteurs d'histoires et de pratiques planétaires...une sorte de cours "Sotheby's Academy" déporté.... autre chose qu'un pitoyable cours du CNED.....tu sens le retard et les résistances des "socios cons" franchouillards, prisonniers de leur idéologie égalitaire et de leurs peurs de perte de pouvoir,  face à une expérience qui ne demande qu'à s'enrichir de ses REX (retours d'expériences)....

    Je ne suis pas étonné de cette évolution, étant maintenant un utilisateur régulier des MOOCs, ces cours en lignes qui fleurissent de partout ; j’ai ainsi suivi un cours aux Etats Unis, dans lequel il fallait faire des travaux sur des plate formes en ligne, et dans un autre cours, que je suis à Copenhague, on valide ma formation, si j’accepte d’être filmé devant mon PC. Bien sûr, dans les MOOCs, on a déjà des forums. 

    Connaissant bien ce sujet, je peux dire qu’il faudra être costaud, à la fois du côté enseignant (qui devra, en plus de son sujet, maitriser ce type d’animation qui requiert une nouvelle forme de pédagogie*, comme faire face aux oppositions d'étudiants qui écoutent avec un œil sur une session internet genre wiki),  et du côté élève, car c’est très fatiguant et cela demande une concentration, une attention bien plus grande, que celle qu’on peut avoir assis sur les bancs d’une fac à rêvasser plus ou moins à son prochain WE ou à mater sa voisine…sans compter sur l’adaptation culturelle qui est nécessaire, car il faut intégrer également les changements de culture, pour percevoir une nuance, une allusion, une expression, une référence nationale….mais qu’elle richesse !
    En plus, on devient vite accroc et on ne quitte plus son PC...il faut s'astreindre à une hygiène de vie adaptée...
    Evidemment, c'est en anglais pour l'instant et, à mon avis, pour un certain temps, à moins que les français ne se lancent dans des cursus destinés aux pays africains, ce qui serait fort, y compris sur le plan politique....  hello, Najat, Fleur, vous en pensez  quoi, les filles ? Une formation global network….enjoy…
     

    Alors, et vous ? Votre opinion ?

     

     

    * Pour moi, le prof doit non seulement maitriser les médias, l'animation à distance (dur, dur, j'ai un peu d'expérience dans ce domaine afin de "garder le contact" et, ne pas se mélanger avec les écrans ou....les élèves. C'est je trouve, aussi compliqué que d'être aiguilleur du ciel, car il faut une mémoire de cheval pour mémoriser les demandes de chacun, et une grande résistance au stress) mais aussi être capable de proposer à ses élèves des exercices "in vivo" : enquêtes, visites de musées, d'usines, d'hôpitaux, organisation de rencontres, etc.. de manière à ce que les étudiants gardent un contact avec le réel pour que l'enseignement ne soit pas virtuel, fait de reproductions de tableaux en JPEG, et d'études de cas théoriques...