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  • Symbole d'une génération

     

    avion, crash

    Ah ce copilote…que n’auront pas entendu ses proches, qui parfois ont du regretter d’avoir lâché une phrase à un journaliste "tout le monde se souviendra de moi' et alors, ça prouve quoi ?…

    Si la version que l’on nous a servi est vraie (ce qui n’est pas démontré, le suicide reste une supposition, il a peut être voulu voir de trop près cet endroit si grandiose, comme il le faisait plus jeune avec son planeur, n’ayant pas su ou pu redresser l’appareil – ce serait toujours une faute, un truc genre capitaine du Concordia, mais bon)…

    Même s’il ne faut pas oublier l’horreur, je n’aime pas trop cette chasse planétaire au coupable, avec au fond, un jeune qui est un symbole de cette génération…

    Une génération, qui a souvent bien vécue jeune, qui a rêvé faire comme les anciens (un pilote en 1990, c’était encore un peu un Monsieur), mais qui doit vite déchanter en affrontant les réalités..quand on évoque la maladie mentale de Andréas L., on doit aussi s'interroger sur les énormes contraintes qui pesaient sur lui, et rappeler les contraintes professionnelles d'un pilote de ligne.

    Les conditions de travail d’un pilote n’ont plus rien de facile et de prestigieux, c’est la course au temps, avec stress maximum, chaque minute compte, tu dois faire avec la météo (neige, tempête, orage…) et respecter les précieux horaires, faire avec tous les impondérables (passagers en retard, valise en trop, problème de grève au sol, pannes, etc…tout est minuté, analysé, affiché (les bons, les mauvais qui perdent du temps dans les retournements – temps entre deux rotations)…bref, ce n’est vraiment pas la liberté (j’ai fait une mission d’un an à Roissy et Orly chez Air France, j'ai pu voir les choses de l'intérieur), sans oublier que les airbus sont de plus en plus pilotés par informatique…sans compter avec les équipages qui doivent changer de composition chaque jour par sécurité (on n’est plus au temps de Air Inter où les fêtes battaient leur plein entre pilotes et hôtesses), aujourd’hui l’autre t’observe, t'analyse et cela ne va pas s'arranger, alors on suit des procédures, ça commence aux briefings… ajoute les exercices tordus réguliers au simulateur, de véritables examens et remises en cause possible du job...le salaire, lui aussi a vu de sérieux coups de rabots, tout comme les avantages, surtout dans les low costs, etc…

    Alors, c’est comme un toubib de quartier…un jour viendra où plus personne ne voudra faire ces boulots…trop d’emmerdes et de responsabilités…

    Alors, si en plus, le mec savait qu’il perdait la vue…on comprend…c’est déjà cela et il faut le dire…