La presse germanique nous pousse ce matin à réfléchir à notre horizon, comme le fait Die Welt, qui nous redonne un peu d’optimisme et nous sort du brouillard qui nous bouche la vue, en titrant un article « L’Occident est bien plus solide qu’on ne le croit »
Le chroniqueur, qui voit son pays un peu secoué par les manifestations de Pegida et alors, que beaucoup d’économistes persistent à penser qu’il faudra beaucoup, mais vraiment beaucoup de migrants en Allemagne pendant un paquet d’années, pour sauver le pays de son déficit démographique, s’interroge sur la notion d’identité menacée.
Citant Hans Magnus Enzensberger, un écrivain et poète provocateur, vivant à Munich, né en 1929, qui a connu de près l’idéologie nazie à Nuremberg dans sa jeunesse et qui a beaucoup critiqué un certain laisser aller populiste, il rappelle que l’identité se construit en permanence et que l'Allemagne a plutôt profité de l’apport des turcs, des lesbiennes militantes, de la spiritualité bouddhique et de la médecine chinoise, que les peuples qui se sont refermés sur eux mêmes…
Il compare l’Allemagne à la Pologne ou à la Hongrie, qui souhaitent bouter hors de leur territoire tout ce qui n'est pas chrétien ou pire encore, à la Turquie de Erdogan, qui fait régner la peur et la censure pour se maintenir au pouvoir, et dont la ré élection serait la pire journée de l'histoire turque.
Vantant la liberté comme une valeur suprême, Die Welt nous rappelle qu’elle est probablement la seule à rassembler le plus grand nombre…
Voilà qui pourrait faire du bien comme discours en France, où on se noie dans un verre d’eau, où comme le rapporte encore le journal dans un autre article, notre courbe démographique est la plus prometteuse d’Europe…
Mais bon, tant qu’on aura des Hollande qui se comportent comme des pitres* ou des Sarkozys qui ne rêvent que de barbelés aux frontières, et qu’on n’est même pas fouttu de mettre fin au camp de la honte à Calais, on n’ira pas loin….
* voir le cirque autour de sa visite chez Lucette, mise en scène par des communiquants médiocres, révélant au passage tout le mépris des élites pour le bon peuple; ça rappelle la défaite du Travailliste Milhiland en GB quand il avait voulu faire peuple en faisant un interview dans un débarras, l'opposition ayant révélé la vilaine surpercherie des spins doctors prenant un peu trop les électeurs pour des gogols.
Image : Enregistrement de réfugiés à Munich (Frankfurter Zeitung)