Notre monde est chamboulé, le G7 risque d'être tendu, peu constructif, on ne sait plus par quel bout prendre les problèmes qui surgissent de partout…Sur le plan alimentaire, tout le monde voudrait des bons poulets, des fruits sans pesticides, des légumes sans goût, qui n’ont pas grandis dans des serres contrôlées par ordinateur…sauf qu’on ne sait pas comment faire pour produire et vendre de manière acceptable à l’humanité, l’eau manque, les terres saines aussi…et je passe sur les problèmes climatiques, qui font grimper l’anxiété collective .
Le marketing, qui s’est affiné, a appris des neurosciences pour exciter nos désirs et précipite le capitalisme vers sa chute. Depuis deux mois, j’ai repris mes bouquins, mes conférences en ligne et mes MOOCs sur le cerveau, envisageant de construire de nouveaux documents sur l’état de l’art en matière de neurosciences, de neuro-psychanalyse et en neuro-anatomie. A la fois, on progresse grâce à l’imagerie, aux mathématiques (les modèles d’interprétation de plus en plus complexes font appel à l’IA pour décoder les données dynamiques d’images en mouvement du cerveau) et aux expérimentations et retours de cas, qui forment une immense base de donnée pour les chercheurs, mais en même temps, on a encore beaucoup de chemin à parcourir pour comprendre cette extraordinaire machine humaine, qu’un notre système neuronal.
Sauf que le capitalisme se nourrit aussi de cette recherche, ce qu'on sait lui suffit pour booster le business, et l’utilise pour créer des besoins jusqu’à l’indigestion et la destruction des sites par le tourisme de masse, employant des algorithmes de plus en plus performants pour personnaliser une publicité parfois très élaborée sur nos Smartphones…Du coup, la société tout entière, même si elle n’en n’a pas les moyens financiers, veut tout, tout de suite. Les Etats s’endettent, les particuliers aussi…L’emprunt est devenu du salaire…Et les bulles financières de crédits vont nous péter au nez, tout le système économique est en surchauffe et au bord de l’explosion.
Il suffit de voir comment les Gilets Jaunes pillent des commerces avec frénésie, emportés par les phénomènes de groupe…La lecture de certains témoignages, hors des jugements de valeur, fait froid dans le dos…Quand des individus savent qu’une vitrine est cassée, ils se servent comme des affamés qui se jettent sur des buffets dans un mariage ou lors d’une fête collective et remplissent leur sac à dos, oubliant les caméras de surveillance, allant parfois jusqu’à revendre leur butin sur Ebay…se faisant prendre comme des amateurs…Regarde cette furie de vacances qui transforme les séniors en nomades infatigables et en consommateurs cherchant à oublier leurs problèmes, par du voyage jusqu’à saturation.
L’offre et l’abondance rendent fous….Nos cerveaux perdent le contrôle, comme dans les phénomènes de violence et d’incivilités….Jusqu’où nous ménera cette folie collective ?