« Toute la beauté et le sang versé » est un documentaire, que j'ai vu hier au cinéma, de 120 mn qui a obtenu le Prix du Lion d’Or à Venise en 2022. C’est pourtant un film très brouillon (mais un sujet « tellement politique » contre le capitalisme), constitué surtout de diapos, Nan Goldin qui est cœur du sujet de ce film, étant une photographe américaine née en 1953.
Je doute fort que les quelques séniors qui étaient avec moi dans la salle, et qui étaient probablement là pour s’instruire sur les antidouleurs, comme mentionné sur la pub (le combat de Nan Godin) aient compris quelque chose…je me suis aidé de ChatGPT pour rédiger ce billet, afin d' « apprendre » en quelques minutes ce qu’étaient les opiacées de synthèse et ce que l’on savait sur le sujet.
J’ai « connu » Nan Goldin en 2018 au Château d’Hardelot sur la Côte d’Opale, où l’artiste faisait l’objet d’une exposition sur une série de clichés « crépusculaires » qu’elle avait réalisée quand elle est sortie de son addiction aux drogues dures à New York dans les années 80. Dans la plaquette que j’ai conservée, est également fait mention de l’œuvre qui l’a fait connaitre aux Etats Unis « Ballad of Sexual Dependancy », un diaporama sonorisé constitué surtout d’instantanés effectués sur ses amis et amants, drogués et morts du Sida pour la plupart, un thème particulièrement documenté dans son travail et repris longuement dans le film (à mon avis Hors sujet).
Nan Goldin accuse en effet ses parents à la fin du documentaire, de ne pas lui avoir donné, à elle et sa sœur Barbara, un environnement affectif suffisant enfant ; Barbara s’est suicidée à l’âge de quinze ans, suite à plusieurs séjours en hôpital psychiatriques, ressentant une forte attirance lesbienne contrariée par son entourage pour des questions morales et religieuses et Nan en a été fortement perturbée.
Souffrant de douleurs suite à une chute vu son état comateux de grande droguée, dans les années 90, Nan Goldin a été soignée avec un opiacée de synthèse, l’oxycodon, un agoniste opioïde complet, utilisé surtout dans les traitements du cancer, les produits les plus dangereux dans la classification (à cause de la dépendance, comme le Tramadol et son détournement par les drogués comme le Lyrica, que prend mon épouse, qui n’est pas un opiacée, mais un analgésique adjuvant provoquant somnolence et euphorie à haute dose, le cacheton de 300 mg de prégabaline se vendant quelques euros dans le nord de Paris, surnommé la drogue du pauvre, une pratique hyper dangereuse, aux « side effects » hyper toxiques ),
Ces agonistes (la racine du mot est troublante de cynisme), qui comprennent le fentanyl, l’oxycodone, l’hydromorphon et la méthadone, peuvent être cent fois plus puissants que la morphine. Fentanyl et oxycodon étaient commercialisés par le Laboratoire PluriPharma, appartenant à la famille Sackler, des milliardaires qui ont finis à la suite de nombreux procès par quitter l’entreprise (qui a changée de noms plusieurs fois, sans être véritablement inquiétée, poursuivant toujours sa commercialisation), par être condamnées à payer plusieurs milliards d’indemnités pour les 500 000 morts recenses (un chiffre qui inclut aussi les interactions d’opiacées avec certains antidépresseurs, un cocktail détonnant, chiffre contesté par la défense de la famille Sackler) C'est toujours en cours, à priori grâce à une chiée d'avocats, Les Sackler n'ont rien payé pour l'instant et rien sur le plan pénal….Il faut savoir que c’est Mac Kinsey qui aide Sackler dans sa défense.
Là où cela devient encore plus ambigu et compliqué, c’est que les Sackler, rois du marketing, pour blanchir leur image, ont placé leur pognon pour subventionner toutes sortes d’ateliers d'initiation à l'art, d'expositions, et de manifestations artistiques, partout dans le monde (Guggenheim, MIT, Louvre, Israel, etc…), dont plusieurs manifestations….sur le travail de Nan Goldin, qui a commencée sa lutte, en créant un mouvement (PAIN) qui fait des actions de contestation et flash mobs sur les lieux artistiques et contre la famille Sackler. C’est en partie le sujet du film…En espérant avoir été plus clair que le documentaire…..
Tu vois que les grands bourgeois s'en sortent toujours, les labos aussi (on en a besoin), que le Bien et le Mal ne sont pas si éloignés….mais cela, ce sera le sujet d’un prochain billet…