Bien sûr, pour un intellectuel (de gauche, genre Onfray, qui dit ne pas avoir de temps à perdre en allant au cinéma), il faut préférer les écrits de la philosophe au film…il est évident que dans ce petit monde de la brillance, qui n’a pas lu Hanna Arendt a raté sa vie…
Mais bon, on peut quand même dire que le film a de l’intérêt. D’abord, ce mélange d’images d’archives et de fiction a le mérite de montrer Eichmann lors de son procès, ce petit technocrate genre Bousquet ou Papon puissance 10…
Et, puis, le film insiste beaucoup sur la force de conviction d’une femme écrivain, qui va se mettre avec ses écrits, toute une communauté à dos, pour avoir oser chercher à comprendre un bourreau tout en se refusant à adopter la pensée juive commune, une pensée souvent très clivante ; les juifs sont évidemment bons et personne n’a les droit de juger de leurs actes, au regard de la Shoah.
Ajoutons encore un autre grand mérite du film, celui de distiller en moins de deux heures, une bonne synthèse de la pensée de Arendt. Au fond, ce film, c’est Hanna Arendt pour les nuls…
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Hanna Arendt - Le film