C’est un film qui démarre bien…milieu financier, trafic mondialisé, blanchiment de pognon, avec une Cécile de France relookée en trader très crédible…pour une fois, on se dit que pour un policier français, on a mis un peu de moyens avec des plans hélicoptère, une action à Monaco et dans les milieux friqués de la Côte d’Azur et de Moscou, un yacht, un oligarque russe, des mecs du FSB et des agents de la CIA qui se surveillent…bon, ça tient le coup, même si Dujardin fait parfois un peu penser à sa caricature d’OSS 117, ce n’est pas de sa faute, c’est son style…on rentre sans trop faire la mou dans une intrigue un peu compliquée quand même…comme dirait l’autre, il faut s’accrocher pour savoir qui est avec qui…
Puis, dans la seconde partie, ça vire au pâté trafiqué à la viande de cheval…on sent qu’on s’est fait avoir avec des ficelles un peu lourdasses…du coup, la première heure nous reste sur l’estomac, comme si on avait avalé des cannellonis et découvert juste après avoir avalé la dernière bouchée que c’était de la bidoche à bas prix achetée dans un abattoir roumain pas très net…
Là, on se dit qu’on a rajeuni de quarante ans et qu’on revoie ces long métrages qui n’ont pas beaucoup marqué l’histoire du cinéma….on se retrouve comme, en pleine guerre froide, avec un scénario digne d’un écrivain du dimanche qui aurait sué sang et eau pour trouver la fin de son polar…Dommage…les derniers plans que je ne révélerai pas sont vraiment tirés par les cheveux et ne peuvent créer de l’émotion que chez des gens qui n’ont lu rien d’autre que du Marc Lévy…enfin, on ne citera pas encore cette fois ci Eric Rochant, aux Césars l’année prochaine…