C’est un film de quête…Jacques, reporter de guerre traumatisé par un dernier reportage, part instruire pour le compte du Vatican, une possible apparition de la Vierge…
On n’est pas dans les grands classiques du cinéma, qui ont traité du thème de la religion et du doute (Bergman, Pasolini, Tarkovski, etc….) On est beaucoup plus au ras des pâquerettes, plus proche de la série que du film à thèse, dans une interrogation très humaine, mais aussi très actuelle, opposant raison, besoin de preuve, à foi et croyance.
Le film est remarquablement bien construit, certains trouvent que c’est trop, mais en 2H20, il faut faire exister des personnages aussi différents que des prêtres dans leur individualité, un psychiatre, des sujets épris de foi profonde (le casting de la jeune fille est époustouflant de réalisme) et le journaliste obscessionel dans sa quête de vérité, joué par un Lindon (qui m'agace habituellement) assez remarquable.
Tout semble assez crédible, dans ce scénario un peu thriller et c’est cela la force de l’Apparition, appuyée par une mise en scène assez solide, où il est pourtant facile de tomber dans la caricature un peu « Lourdes ».
Maintenant, il y a probablement quelque chose d’un peu mystique dans l’écriture de Giannoli, soulignée par la musique d’Arvo Part, compositeur contemporain minimaliste, ayant beaucoup créé de thèmes religieux, c’est pour cela peut être que la presse la plus à gauche (le Monde, l’Humanité, Libération) n’aime pas le film….Il faut dire que le bon peuple, qui court voir la sainte les bras en croix, en chantant Ave Maria, avide de directs TV et de reproductions kitches dans des bondieuseries avec neige dans la boule quand tu la retournes, sans oublier les reproductions de posters à dix euros , est aussi un peu traité de gros beaufs assez niais...mais bon, la connerie est elle pardonnable ?
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L'apparition