Les grandes ondes est une comédie, de l’humour suisse. L’action se situe dans les années 70 et on retiendra d’abord une reconstitution de cette Europe pas encore homogénéisée, avec une Suisse présentée comme déjà riche, censée aider un Portugal arriéré, où les ânes trainent à chaque coin de rue. C’est donc à un retour  dans le temps que nous sommes invités, avec vieux poste de radio, canapé kitsch, combi VW et révolution des œillets le 25 avril 1974, quand l’armée a viré en une nuit la dictature au pouvoir à Lisbonne.

Mais au-delà de ce fond historique, c’est une critique très contemporaine de nos Etats, qui ne veulent plus de nouvelles tristes à la radio, mais du positif, et qui envoient une équipe de reporters à la chasse de bonnes nouvelles. La bonne nouvelle sera une surprise de l’Histoire, comme si l’auteur voulait nous rappeler que les révolutions peuvent arriver quand on ne les attend pas et puis, si on y regarde de plus près, on sent que les textes sont écrits souvent en double bande, aimant nous rappeler que nos croyances sont souvent fausses…par exemple, les aides concrètes de la Suisse au Portugal, la bande de la Radio Suisse Romande ne les trouvera jamais. A la fin, le film tourne en mini comédie musicale.

C’est court, on rie souvent, c'est plutôt fin…bah, que demander de plus, ça change de la grisaille morale ambiante.