Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Film - Page 94

  • L'Oscar boudé

    21002178_20130429173420254.jpg

    "the story of a man, a city, a country and a cinema" The New York Times

    Comme je suis content : la Grande Bellezza  (The Great Beauty aux US) a reçu une nouvelle récompense aux Oscars, comme meilleur film étranger, ce prix venant s’ajouter au British Academy Film Awards 2014, au Golden Globe et à tous les autres prix européens remportés pour meilleur acteur, meilleure musique, etc …en France, nos envolées homosexuelles ont réduit à peau de chagrin ce film profond, intelligent, impertinent, lyrique, qui met en scène un écrivain âgé de la soixantaine, magnifiquement incarné par Toni Servillo, qui observe, un brin désabusé, le changement de notre vieux monde, qui se croit moderne parce qu’il ne respecte plus rien, parce que l'image a tout corrompu, en particulier la politique, parce que la religion qui tient une grande place en Italie, ne sait plus dans quelle direction elle doit  tourner le prie-dieu et parce que l’art contemporain vénère souvent tout et n’importe quoi…la bande son est superbe, mixant à la fois des compositeurs contemporains comme John Tavener, Preisner, Gorecki, Arvo Part et des jeunes DJ comme Bob Sinclair, Decoder Ring, Studio Allstars…les images et la photo du film sont également d’une grande beauté, le film étant tourné à Rome et mettant en évidence tous ces vieux monuments qui font la gloire de cette capitale…mais bon, le propos n’est pas toujours simple, je l’ai déjà vu plusieurs fois et il faut encore que je le revoie, n’ayant pas encore perçu toutes les subtilités du scénario, beaucoup plus philosophique qu’il n’y parait (la vieille religieuse, surmédiatisée pour son amour des autres, au point d'apparaitre comme folle, la télé transformant tout en grand guignol, ne se nourrit que de "racines".... un exemple de la finesse du scénario)…trop fort pour les français, tout ça, qui préfèrent l'introspection identitaire de leur quéquette et de leur foufoune … la Grande Bellezza, qui cause de décadence, doit faire à tord, figure de petit film conservateur.... probablement  trop dérangeant pour la bonne gauche et pour nos petits intellectuels socialistes...