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Livre - Page 6

  • Houellebecq économiste, le livre de Bernard Maris

     C'est le dernier livre de Bernard Maris, l'un des Charlie assassinés...Dans « Houellebecq économiste », il se livre à un grand plaidoyer pour l'écrivain, pourtant haï par une bande de petits cons, genre Stéphane Délorme, le rédac chef des Cahiers du Cinéma, qui voit en lui, l'anti charlie...j'ai de suite résilié mon abonnement, alors que j'étais lecteur depuis plus de quarante ans..

     Mais je m'égare, comme toujours, revenons à Maris et à Houellebecq...Pour l'ex journaliste, Houellebecq a tout compris au monde contemporain, avec ses cadres qui se plient comme des pions soumis au Grand CAPITAL, ignares malgré leurs tableaux Excel et la masse des bureaucrates, des fonctionnaires, des commerciaux, des chômeurs même qui se bousculent dans les supermachés pour acheter leurs jouets (tout l'attirail électronique moderne) et leur médiocre pâtée (plats préparés, viandes issues de bêtes traitées comme de vulgaires produits, etc..). Je passe sur les architectes de la dernière moitié du XX siècle, avec son chef de file Le Corbusier, vus comme les constructeurs de la Laideur et les communicants, à qui la malheureuse victime des barbares, taille des supercostards.

     A la lumière de grands économistes et de théoriciens, qu'il traite souvent de grands charlatans appartenant à une secte nauséabonde, comme Keynes, Walras, Schumpeter, Marshall, voire Marx, Maris souligne l'intelligence du Goncourt 2014, un poête amoureux des artisans, des artistes (pas ceux qui tiennent le haut du Top du marché de l'art, à commencer par Picasso), des ouvriers amoureux de leur job, bref, de tous ceux qui tentent par leur travail, d'échapper au grand bazar contemporain.

     La morale du livre ? La voici :

     « Houellebecq économiste était un sourire, bien sûr,,,Un sourire pour dévoiler la triste morale et la forte poigne dissimulées sous les oripeaux d'une science. Car il n'y a pas de science économique ; il y a de la souffrance masquée sous de l'offre et de la demande, autrement dit de la poésie et de la compassion constamment laminés par le talon de fer du marché – marché des biens, du travail, du sexe.//Osez regarder ce que vous êtes, petits esclaves bien nourris, osez regarder la ruine où conduit votre course. Vous vous précipitez en concurrence du haut des falaises, comme les porcs de la Bible. Osez regarder votre suicide collectif ! N'ayez pas peur du Bonheur, il n'existe pas.// A moins que vos yeux se dessillent au mot Amour.... »

     Hommage !