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Politique - Page 117

  • Faut mieux en rire

     

    politique

    Par provocation, cynisme médiatique ou tout simplement pour remplir le journal en cette période de vacances, Le Monde enquêtait ce WE sur l’un des restaurants préférés de nos parlementaires et nos politiques « Chez Françoise », une petite auberge bien sympathique planquée sous la place des Invalides.

    Il n’en fallait pas plus, après un petit coup d’œil à la carte mise en ligne par l’établissement susnommé, pour que mon esprit galopin se mette en marche :

    Alors, qu’est ce qu’on nous propose cette semaine…voyons…un melon charentais à la gelée de sangria pour commencer, oui,  et un pavé de cabillaud rôti avec sa brandade au persil plat, ça me parait bien…faut faire léger, on a du pain sur la planche, c’est qu’il faut prendre des forces pour la réforme des retraites…

    Parlons de réforme des retraites, alors que ces messieurs, avec leurs cumuls de mandats, s’en tireront en général, à la retraite, avec des revenus se baladant entre 15 000 et 20 000 € par mois, les lascars vont batailler ferme pour au final retirer un peu plus de CSG à une retraite moyenne en France qui se traine autour de 1500 € mensuels (moins que le seuil de pauvreté pour un suisse), en appelant à la solidarité*…

    Pendant ce temps là, chez Françoise : « et vous nous mettrez, qu’est ce qu’on se boit, un rosé, un rouge léger ? ...ben tiens, mettez un vin de chez moi, un pinot noir d’Alsace un peu frais…un grand crû 2008, parfait »

    La jeunesse de France, elle, elle est souvent à l’eau, avec un malheureux plat préparé à la viande de je ne sais quoi…

    C’était déjà comme ça, il y a un siècle…alors qu’on se restaurait copieusement du côté du Boulevard Saint Germain, on se préparait à envoyer les classes autour de 1914 au casse pipe, avec du rata pas très ragoutant, dans lequel des bidasses désespérés balançaient un peu de picrate à deux sous  pour donner du gout et alcooliser un peu la soupe, histoire d’oublier la merde, la mort qui rode et la boue quotidienne…

    Il avait fallu attendre 1936 pour que cette génération fasse éclater sa révolte, avant d’acclamer un peu plus tard Pétain, le seul militaire  en chef, un peu humain de cette saloperie de Première Guerre…un sacré choix, comme ci les peuples avaient le don de se faire représenter par des clowns pitoyables en période de crise…
     Et la jeunesse de maintenant, elle va attendre combien de temps avant de se réveiller ? En votant pour qui ?

    * ou alors, amputer allégrement les retraites du privé au delà de 2500 €, sans toucher, bien sûr, à celles des fonctionnaires les plus aisés, histoire de respecter l'ordre juste...