Hollande doute…il doute souvent, c’est dans sa nature…et plus il consulte, plus c’est compliqué…il voudrait bien faire plus libéral, mais d’autres trouvent qu’il n’est pas assez à gauche…il voudrait bien réformer, mais il a peur de la rue…il voudrait virer le Gouvernement, mais il ne sait pas quand…comme dirait Madelin, en haut, on ne peut plus, en bas, on ne veut plus…décider à ce niveau là, c’est dur, surtout pour un homme normal…car cet homme là sait au fond du fond, qu’il doit sa place, non pas à un parcours charismatique et courageux, mais à un environnement familial qui lui a permis de faire de brillantes études et d’avoir su ensuite profiter de ses rencontres avec Jospin, Delors, et autres éléphants…pourtant, certains matins de blues, quand seul (à priori) au sortir de son lit, il enfile ses pantoufles, il doit se dire qu’il n’est pas si normal que ça, qu’il en faut du coffre pour résister aux coups les plus bas, où beaucoup sombreraient dans la dépression, qu’il en faut de l’énergie pour se hisser au plus haut, à grands renforts de débats et de meetings éreintants, qu’il en faut du souffle pour tenir sur la durée…et là, le petit bonhomme se requinque, se redresse, se tortille devant sa glace…pas si nul que çà, le petit flamby…hein, Fabius, tu me respectes quand je te précède partout dans les visites officielles…pas si nul que ça, la Fraise des Bois, le fromage mou, le petit gros à lunettes, qui fait baver de jalousie la planète entière avec ses succès féminins…et toi le peuple, qui hurle avec les loups, tu sens bien que je suis plus fort que n’importe qui parmi vous, même l’excité à talonnettes, battu au poteau ! Explosé son parti ! Nettoyé l’opposition ! eh, eh, qu’est ce que vous croyez, que je suis votre égal, non mais…et là, pan, Président se remet à douter, à douter de ses discours, de ses promesses, du socialisme…putain de vie…