Max Gallo, que j'apprécie par ailleurs, vient de publier "l'ame de la France".
MG ne semble pas comprendre que l'on ne puisse pas vibrer pour la France et parait condamner ces enfants de Mai 68, dont je fais parti et qui dans le sillage de Mitterand préférent une identité européenne à l'amour de la patrie.
Les racines du mal sont profondes, familiales, pour ma part. Mon père était un grand admirateur de Pétain pour des raisons opportunistes essentiellement liées au fait de sauver sa peau dans la France déchirée de la guerre. Son choix le regardait, il n'était pas le seul, toutefois, je me souviens avoir combattu l'autorité partenelle et ambiante en 68, cet ordre "injuste" qui avait soutenu également une armée quelques années avant en Algérie et qui a formé le socle du FN.
La gauche a pourtant idéalisé cette période, Mitterand étant condamné à la fin de sa vie par cette gauche des éléphants qui lui reprochait son passage à Vichy. Cette gauche s'est également construite une représentation de la police qui ne semble pouvoir que raffler les pauvres gens comme elle l'a fait jadis avec les juifs, les arabes, les gauchistes...
Et on n'en sort pas de ces clichés et il aurait été plus malin de ragarder l'Histoire en face, comme d'autres pays européens l'ont fait, cela m'aurait probablement aidé à mieux accepter l'identité française.
Ségo aurait pu saisir l'occasion pour y réfléchir, au contraire, elle s'enferme avec ses potes dans les images d'Epinal, je trouve cela très immature...et très dangeureux pour la Démocratie.
Présidentielles - Page 18
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Blessure identitaire...et condamnation