Dans les sociétés de consulting, la rémunération des jeunes diplômés (ingénieurs, écoles de commerce) ressemble à ceci :
- un salaire de base, par exemple 1500 euros mensuels
- à partir de 12 journées facturées dans le mois, le salaire double (c'est un exemple)
- ce salaire peut encore doubler au dela de 200 journées facturées par an. Il faut bien comprendre que les journées facturées sont inconnues à l'avance puisqu'elles sont des contrats client.
Il n'est pas rare de voir des consultants renoncer à leurs vacances ou venir travailler avec 39,5 pour toucher le jackpot. Ne croyez pas que les journées non facturées sont des vacances, la concurrence oblige à se former, à se tenir informer, etc...

On est loin ici du secteur public ou j'ai vu comptabiliser les journées d'enfant malade comme un droit acquis au même titre que les RTT.
Je ne prends pas parti, mais transposons le modèle à l'éducation nationale.
- un prof. toucherait 2000 euros de base par mois.
- il doublerait s'il accepte de faire un équivalent 30 heures par semaine au lycée pour dédoubler ses classes, faire du soutien aux plus faibles,faire des évaluations orales, etc.. tout en préparant ses cours, bien sur.
- il doublerait encore s'il accepte de consacrer la moitié de ses vacances à aider les populations les plus défavorisées dans les zones sensibles et les banlieues, il toucherait alors 8000 euros par mois.

Avant de hurler au fou, réfléchissez, c'est ce qui se vit dans le privé...et puis c'est une piste de réflexion aux bienfaits et mauvais cotés du libéralisme...