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blog - Page 211

  • Auto-interview

    La rue Saint Jean au Touquet :

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    Vous venez ne publier sur votre blog « La fille de la Villa Sans Soucis », pourquoi avoir choisir un tel sujet ?

    Je voulais témoigner de quelque chose qui n’existera peut être plus dans dix ans. Les villas de bord de mer résidence secondaire sont en train de disparaître. Pour des raisons économiques et de style de vie, les gens qui partent en retraite vendent leur villa ou la loue ou en font leur résidence principale. Je pense que le phénomène existe aussi à la Baule ou à l’Ile de Ré. A Hardelot, à une cinquantaine de kms au nord du Touquet, une station qui avait pris son essor dans les années 70 avec des villas de vacances, on voit la ville se transformer en ghetto de séniors qui habitent là à l’année et on y construit maintenant des appartements et des maisons très classiques. Par ailleurs, j’ai situé l’action au Touquet, qui reste la station chic de la côte d’Opale. Je lisais dans le journal il y a quelques jours que la municipalité a interdit la vente de frites en front de mer, au Touquet, pas de friterie Momo, on n’est pas à Calais…quand même (rires). Il y règne une certaine mentalité, comme faire ses courses sans descendre de voiture, en interpellant le commerçant dans sa boutique, quitte à créer un embouteillage.

    Vos personnages ont l’air d’être tous dans la représentation ?

    Je pense que les rapports humains sont souvent très superficiels et le Touquet donne envie de forcer le trait. Dans la nouvelle, chacun est surtout soucieux de son image, comme Christine qui se fait probablement des illusions, les gens sont très critiques, là où on ne les attends pas toujours, mais bon. Chacun est aussi dans son trip, comme Marie qui ne cherche pas vraiment des rencontres, mais plutôt à tester son capital séduction et à vivre des émotions. Peu importe si elle ment tout le temps, ce qui compte, c’est son aventure intérieure.

    Vos personnages n’ont pas l’air de connaître la crise ?

    La crise chez ces gens là, c’est pour les petits, les sans grades, les losers. Vous croyez que Bettencourt ressent la crise ? Il est important pour beaucoup de gens aisés de faire comme si la crise ne les touchait pas. La famille habite la Villa Sans Soucis et fait ses emplettes sans compter. Par contre, on aime savoir si le voisin est impacté par la crise, ça rassure, on se sent encore un temps supérieur.

    Qu’est ce vous pensez de votre écriture ?

    C’est pas très bon, on ne s’improvise pas écrivain, mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas essayer, c’est un exercice fort intéressant et tant pis si les scores obtenus depuis 3 jours sur le blog sont mauvais, au moins ça remet les choses en place.