Dans le livre* que je cite dans le billet précédent, BHL commente une phrase de Goethe, qui s’applique, je trouve très bien à la fin de l’affaire DSK :

« Je préfère  commettre une injustice que tolérer un désordre »

BHL n’aime pas cette phrase et je le comprends…le procureur a du se dire : je ne vais pas tout recommencer à zéro et risquer gros, pour une petite catin qui ment tout le temps, face à un DSK qui pourrait me faire avoir de graves ennuis…j’ai déjà assez semé le trouble comme ça….arrétons le massacre...

La morale de l’histoire n’est donc pas très encourageante pour les femmes violées, car elle semble donner la priorité au  NIVEAU et au RANG du présumé violeur… en d’autres termes, cocotte, si tu te fais coincer par un SDF un peu glauque ou par un black chômeur,  tu peux courir au commissariat, tu devrais être entendue mais , si c’est ton patron, qui plus est , un personnage en vue, stratège, plus adroit que toi, qui t’a obligé à lui pratiquer une petite gâterie le soir avant de quitter le bureau, réfléchis à deux fois avant de courir chez les flics…car ta déposition devra être de haut niveau et ta conduite irréprochable sur tous les plans...

Normalement, BHL, s’il était cohérent, devrait être du côté de l’accusé….pas sûr, pas sûr du tout, à cause de proximités politiques et idéologiques, on va dire, avec DSK….à suivre….

* Ennemis publics Michel Houellebecq et Bernard-Henry Lévy