Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

films - Page 4

  • Une jeunesse allemande, un film de JG Periot

    meinhof-ulrike_foto_LEMO-F-6-099_uls.jpg

    Plutôt que documentaire, je dirai que c’est un collage, un montage de différents documents évoquant le groupe révolutionnaire RAF, plus connu en France sous le nom de Bande à Baader, un groupe qui a fini dans le terrorisme violent. Giscard D’Estaing, interviewé ce matin en tant qu’ami de Helmut Schmidt, dont les funérailles ont eu lieu aujourd’hui et qui a résisté sans faiblir à la Fraction Armée Rouge en Allemagne autour des années 70, disait que c’était bien pire que ce que nous connaissons pour l’instant en France.

    C’est assez passionnant de suivre le parcours de ces intellectuels rebelles, marqués par le nazisme, qui décident tout d’abord d’utiliser le cinéma comme moyen d’action pour sensibiliser les masses et les émanciper par la culture, combattant en particulier la presse du Groupe Springer de Hambourg (1er Groupe de presse européen actuellement, actionnaire entre autres, de Die Welt et du Bild).

    Le réalisateur Jean Gabriel Periot, un quadra français vidéaste, s’est un peu focalisé dans son film sur la tête pensante du Groupe, Ulrike Meinhof, une journaliste diplômée en pédagogie, philosophie et en sociologie de bonne famille, qui voulait changer la société, prenant parti pour la cause noire, les femmes, les classes les moins favorisées et qui, jusqu’à son suicide plus ou moins louche en prison, a lutté pour la cause…

    C’est un document, au fond, assez sombre, qui résonne bien sûr d’autant plus que nous vivons des événements tragiques  et qui montre, qu’il est toujours difficile, voire impossible de comprendre vraiment le sens de ces actions et qui pose de mon point de vue, la seule question qui vaille : est-il possible pour un groupe d’extrême gauche ou religieux de faire la révolution sans tomber dans une forme de fascisme sanglant…d’autres ont déjà répondu à cette question, évoquant Staline ou la Terreur Rouge en France ou en Espagne…je fais parti ce ceux qui croient qu’on ne peut représenter personne et pire, que l’éducation et la culture ne servent qu’à ceux qui ont envie d’en profiter…une croyance solitaire, anarco-libérale, quasi libertarienne...

    Image : Ulrike Meinhof