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littérature - Page 26

  • La France qui sent bon

    J’entendais à France Culture des critiques à propos du dernier livre de Houellebecq….génial, visionnaire, quel style, quelle fluidité, avec une idée toute les dix lignes, vantant la France qui sent bon l’authentique, avec comme chef de file Jean Pierre Pernaud (qui, après être passé pour le dernier des ploucs avec son journal, pourrait, du coup, devenir la nouvelle star des intellectuels, quels cons..)…enfin Houellebecq, pas très chabrolien, les habitants de la France profonde, ce n’est pas trop son truc, il préfère de loin les bourgeois ….je ne vais pas cracher sur l’auteur des Particules élémentaires, je l’aime bien, mais il faut garder les pieds sur terre…je pense que le style Houellebecq est lié à sa manière de travailler, à ses outils, assez différents de ceux utilisés par la plupart de nos auteurs et critiques petits profs qui n’ont rien vécus…il utilise l’informatique et à mon avis, un logiciel d’aide à l’écriture…c'est-à-dire, entre autres, qu’il stocke au fur et à mesure de ses ballades, de ses rencontres et de ses lectures, des billets dans une base de données…par exemple, je rencontre Claude Parent, dans une expo sur l’architecture, qui dit des trucs un peu décalés qui me plaisent, sur Le Corbusier ou sur le métier d’architecte, .hop, je stocke et plus tard, je ferai dire par l’un de mes personnages deux ou trois trucs un peu pertinents sur le sujet…quand à l’écriture, il écrit comme on écrit sur la toile dont il s’inspire largement, et après il fait des copier coller…c’est une écriture du temps présent…mais qu’est ce qu’écrire ? Céline pour un grammairien, ça ne vaut peut être pas un clou, comme Duras et sa musique, mais ces gens là exprimaient avec passion l’atmosphère de leur époque…comme Houellebecq rend très bien compte avec une certaine froideur des interrogations et du désenchantement du moment…Rien à voir avec Sollers, qui se prend toujours pour un provocateur, ce libertin mondain de St Germain et de l’Ile de ré, qui travaille toujours comme un copiste, avec son manuscrit, sa plume Mont Blanc et ses nombreux bouquins ouverts autour de lui…autre pratique, autre style …mais Sollers est un bon galeriste de la littérature, un découvreur de talent qui fait la pluie et le beau temps sur le marché des Belles Lettres, même s’il pense le contraire…enfin…pour en revenir à nos critiques, ils feraient bien d’être un peu moins dans le superficiel…mais bon, c’est sûrement une question d’époque, ça aussi…