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litterature - Page 29

  • La fille de la Villa Sans Soucis 2/3

     

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    Marie avait réussi à fausser compagnie à ses vieux, non sans peine. Christine n’appréciait pas trop de voir partir sa fille seule, pour aller au cinéma…et où allait elle manger ? et comment allait elle revenir, en vélo la nuit ? C’est Denis qui avait tranché, faisant toute confiance à sa fille de vingt ans, ce n’était plus une gamine, après tout, elle était adulte et au Touquet le soir, les rues ne sont pas mal fréquentées. On est au Touquet, quand même…
    Mais Marie n’avait nullement l’intention d’aller au cinéma. Elle s’était fait raconter le film qui passait sur les écrans des Trois As en ce moment, car elle ne doutait pas qu’au retour, elle aurait droit à un interrogatoire.
    Marie arriva vite au centre ville, s’engagea rue Saint Jean qu’elle descendit jusqu’au Boulevard de la Mer. Elle décida de commencer sa soirée de single en allant s’offrir un cocktail de fruits au bar d’un établissement logé sur la digue. Elle savourait ces instants de pure liberté, mais elle ne tarda à se faire aborder par une bande de jeunes gens ; genre fils de bonne famille, qui voulaient la traîner avec eux au Garden. Ce n’était vraiment pas de cela dont elle rêvait et elle eut bien du mal à se séparer de ces prédateurs un peu trop collants. Le temps passa néanmoins et elle se commanda une portion de fromage pour calmer une petite faim. C’est là qu’elle vit s’asseoir à ses côtés un homme d’une quarantaine d’années, visiblement d’origine méditerranéenne, habillé plutôt plus chic que la normale en cette période de l’année.
    L’homme lui raconta qu’il arrivait de Rotterdam et qu’il devait effectuer une mystérieuse livraison au Havre le lendemain. Il avait longtemps galéré avant de trouver un hôtel un peu classe. Il n’aimait visiblement pas la Côte d’Opale qu’il trouvait assez cheap et inhospitalière pour un méridional comme lui. Il proposa à Marie de l’emmener au restaurant, mais celle-ci ne sentait pas le truc, elle savait que peu d’endroits étaient encore capables de servir à manger à cette heure déjà un peu avancée, et puis, elle n’avait pas faim. Et bon alibi, elle avait son vélo.

    A suivre…