En lisant le dernier Sciences Humaines, qui consacre un dossier aux cultures numériques et pop, mon esprit s’est mis à gambader…
Comprenant de nombreuses références à des sites, comme par exemple :
- Manipulations : Expérience de France Télévisions, tirée de la série télévisée sur l’Affaire Clearstream, vous permettant de mener votre enquête, à partir de documents sur le net. On ne sait déjà plus bien où s'arrete le jeu...et si c'est un jeu...
- Site In Mémoriam : Jeu de chasse de Sérial Killer, mélangeant fiction et réalité, dans lequel vous pouvez recevoir des SMS du tueur, être en contact via les réseaux sociaux avec d’autre joueurs…
- Site de Farmville : plus gentillet, il se joue à partir de Facebook et consiste à suivre l’évolution d’une ferme.
- Sim City : Apprenez la politique et gérez une ville...
on voit bien que la mode est à mélanger les médias, les réseaux sociaux, le web, l’I Phone, etc…ce qu'on appelle aussi le Transmédia et le Crossmédia
Je pense aussi au tueur de Toulouse, dont la presse a rapporté que la vidéo qu’il avait posté, était digne d’une production professionnelle, avec montage sophistiqué des meurtres, musique, explications, chants religieux…tuer et filmer, se mettre en scène, laisser une trace, faire le buzz....des reves de fou...
Où va-t-on ?
Je suis persuadé qu’un jour viendra où l’on jouera au gendarme et au voleur avec la DCRI et les services secrets, où des actions d’envergure mobiliseront de nombreux internautes, une espèce de jeu terroriste en live qui fera trembler les citoyens…. leur tendant des pièges, jouant avec de fausses informations, appelant sur les portables....et au final, prenant une communauté en otage...si je suis capable de l'imaginer, d'autres peuvent le faire...
A lire : un extrait d'un texte de Laurent Bègue, Professeur de psychologie sociale à l’Université Pierre-Mendès-France (Grenoble) et ayant réalisé une étude sur le lien entre jeu vidéo et agressivité.
L’écrasante majorité des études montre déjà un effet des jeux violents sur l’agression. Selon la plus récente synthèse de la littérature publiée par Craig Anderson de l’université de l’Iowa, fondée sur 136 articles scientifiques (incluant 130 000 personnes au total et employant des méthodologies variées), le lien entre les jeux vidéo violents et les pensées, émotions et conduites agressives est avéré. Et cette méta-analyse démontre également un effet de diminution des conduites prosociales. Le lien empirique n’est donc plus à démontrer aujourd’hui, quoi qu’en disent les gamers et quelques démago-geeks qui caressent l’industrie du jeu violent dans le sens du poil (« les données sont contradictoires », « les études sont mal faites »… ).