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numérique

  • Electro et art numérique à Enghien

    C’est un Festival qui commence à prendre de la dimension : Enghien, dans le Val d’Oise, propose pendant jusqu’au 20 juin sa 8ème Biennale Internationale des Arts Numériques.

    De nombreuses installations, généralement interactives, sont proposées au public, ainsi que des tables rondes et de grands concerts électro gratuits, avec animation laser, qui auront lieu ce WE sur une scène flottante installée sur le lac.

    J’ai testé un face à face "génératif", qui recompose en nuages de points, votre visage, et d’autres systèmes modélisant une image et des sons, à partir de capteurs et je vais participer tout à l'heure à un débat sur la 3D et la réalité augmentée, avec extrait de "Les derniers désastres" de JL Godard et JC Brisseau qui présente un court en 3D, entre autre.

     

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    Selfie de l'auteur avec "Faces", installation de Ikam & Fleri

    J’ai également assisté hier soir à un concert, pardon une expérience musicale immersive (?), une performance vidéo sonore interactive,  censée emmener le spectateur vers un cheminement  intérieur, cosmogonique (?) et universel (je reproduis la notice) à l’aide de drones ethniques (?) et de musique modale (?)…en fait, trois artistes revisitent avec synthés, sampleurs et tout un barda électronique,  de la musique indienne devant un écran où se jouent essentiellement des figures géométriques en points et ligne blanche (sans connexion physique si j'ai bien entendu), censées s'inspirer de formes et écritures ancestraux, comme la peinture aborigène, les mandalas, etc...…

    Le public est composé de quadras, et majoritairement d'invités et VIP : artistes plasticiens, journalistes (Libération, Télématin, Le Figaro, etc..) et professionnels de la culture.

     

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    Photo prise par l'auteur le 18 juin 2014 de la salle

     

    A mon avis, tout cela manque de plaisir, et s’enferme dans tout un charabia hermétique, qui masque l’essentiel, une certaine absence de créativité, car au final, la plupart des images produites s’apparentent à ce que vous voyez avec votre ordinateur dans certaines applications, genre ITunes Animations, qui génèrent des graphiques automatiquement synchronisés  à  une musique. A ma connaissance, cela manque de performances de groupe, où l’on pourrait faire jouer ensemble le public, ou mettre en évidence des phénomènes de conditionnement, voir apprendre à fabriquer quelque chose de significatif, car là, tout semble aléatoire et échappe à votre véritable contrôle : si je lève le bras, je fais bouger l’image, ou si je fais un trait sur un carton, je déclenche un beat, mais il m’est impossible de maitriser l’outil en quelques minutes, tout ceci étant en général  trop complexe ...ou mal foutu...et puis, on rejoint un phénomène culturel, propre à la France, on ne sait pas comme aux Etats Unis, trouver de la joie dans ce genre de manifestation, qui se veut toujours trop intello….intello ? Vraiment ? Ou simplement snob et pompeux ? Enjoy, bordel, enjoy !!!