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senior

  • Bénévolat et réalité

    Pas facile d’être bénévole… et pas facile, pour une association, de trouver et de fidéliser des bénévoles…

    La retraite est souvent vue comme une occasion pour des gens en bonne santé, actifs, de vouloir se rendre utile en faisant autre chose que ce qu’ils ont fait durant leur vie professionnelle…mais ce n’est pas si simple…

    Les associations, aujourd’hui, en particulier dans le domaine de l’insertion, n’attendent pas seulement du temps et de la bonne volonté…il faut être quasi professionnel, connaitre la problèmatique des entreprises, être capable de faire rapidement le diagnostic d’un candidat, en attente d’aide à rédiger un CV bien présenté sous Word, sans faute d’orthographe et mettant en avant ses compétences, tout en sachant envoyer le tout par mail et garder une trace sur une clé USB…animer des séances de formation peut être tentant pour un ancien prof, un ex cadre…mais il faudra gérer des niveaux très hétérogènes, ne pas faire perdre de temps à personne, tenir un groupe, faire face à un PC défaillant, être en mesure de dispenser du FLE (Français Langue Etrangère) à certains tout en sachant donner un avis à un jeune diplômé venu chercher un réseau de contacts ou une simulation d’entretien d’embauche…

    Bref, pas si simple, alors que le marché est de plus en plus dur, de redonner le moral à des gens qui pensent avoir tout essayé et qui prouvent que leur démarche n’était pas sotte…

    Pas si simple de rester disponible chaque vendredi matin pour une assos, alors qu’il fait beau et que la tentation est forte de s’évader ou de partir au vert, à partir des beaux jours…

    Pas si simple de se sentir peu valorisé, peu reconnu, alors que personne ne vous fera en général, le moindre retour et de vous dira jamais merci…

    Pas si simple de dépenser essence et stationnement, sans être remboursé, pour se rendre à une permanence ou pour assurer des rendez-vous…car le bénévole n’est plus un professionnel qui fait sa note de frais, il donne, point…

    Pas si simple de résister aux critiques masquées d’un syndicat, d’une profession qui se sentent menacés (assistante sociale, formateur, travailleurs sociaux…), par la concurrence de séniors bénévoles venus prendre leur pain…

    Mais cela vaut quand même le coup d’être tenté…si vous avez conscience de ce qui vous attend, vous pourrez en retirer une nouvelle expérience, le plaisir d’avoir acquis de nouveaux savoirs et de rester connecté à la vie active et à la REALITE…